On vous le disait dans le Gros Dossier de notre magazine consacré à la robotique, selon une enquête du Conseil National des Jeunes Chirurgiens de 2021, 80 % d'entre eux déclarent, ne pas avoir eu accès au cours sur la robotique.
Un chiffre élevé, surtout quand on voit en comparaison la démocratisation et l’augmentation de la chirurgie robotique dans les blocs. Face à ce constat, What’s up Doc s’est rendu au CHU de Nice, dans le service d’Urologie du Pr Matthieu Durand.
Ici, la direction hospitalière et médicale et les équipes ont pris le parti de former 100 % de leurs jeunes chirurgiens. Comment cela se traduit-il en pratique ?
Sur place, le jeune chirurgien a accès à plusieurs outils, notamment un simulateur pour s’entrainer aux gestes, hors du corps du patient, avec des images de réalités virtuelles. Ensuite le chirurgien devient aide opératoire, avant de pouvoir accéder à la double console qu’il partage avec un chirurgien senior.
Il pourra ensuite opérer seul, toujours sous la supervision d’un senior qu’il peut solliciter en cas de problème. Le service est également doté d’un HUB, sorte de boîte noire, qui enregistre toutes les données et images opératoires et qui permet aux chirurgiens de visionner à nouveau les chirurgies pour s’améliorer.
Cet outil donne aussi la possibilité de faire du télémentoring, c’est-à-dire de permettre à un chirurgien d’assister un opérateur console à distance et de l’aiguiller, le conseiller, si besoin.
Un fonctionnement gagnant pour tous, patients et chirurgiens, rendu possible malgré les contraintes grâce à un engagement universitaire fort. Un enjeu d’autant plus important que la chirurgie robotique tend à s’étendre encore plus dans les années à venir. Direction Nice…