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L’étude, publiée le 12 août 2025, a pour but d’analyser les perceptions des patients concernant la tenue vestimentaire des médecins. Les chercheurs ont mis en évidence le fait que votre tenue joue dans la relation que le soignant a avec son patient.
Historiquement, la tenue du médecin a évolué selon l’époque. Durant l’antiquité, au temps d’Hippocrate, le médecin devait simplement être propre, bien habillé et parfumé. Plus tard, au XIXe siècle, les vêtements noirs étaient privilégiés, symbolisant le sérieux.
Aujourd’hui, la blouse blanche s’est imposée au niveau mondial. Elle représente « la propreté et le professionnalisme. »
La blouse, si elle permet de distinguer le médecin, peut aussi avoir des effets négatifs. Notamment le syndrome de la blouse blanche augmentant la tension artérielle chez certains patients.
Dans l’étude, des différences ont été marquées selon le contexte clinique, la spécialité, le genre, et les conséquences de la période Covid.
S’habiller selon son domaine d’exercice
Si vous exercez en soins palliatifs, l’étude démontre que votre tenue a peu d’impact, ni sur la confiance ni sur la relation au patient. En revanche, pour les soins primaires, la combinaison d’une tenue décontractée surplombée par la traditionnelle blouse blanche est perçue comme accueillante.
Aux urgences, les scrubs (ou habits de bloc) sont considérés comme plus hygiéniques. Pour les patients hospitalisés, ils accordent davantage leur confiance à un médecin en blouse blanche, peu importe la tenue dessous.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/donner-une-seconde-vie-sa-vieille-tenue-hospitaliere
Concernant les différences entre les spécialités, pour l’orthopédie, la gastro-entérologie ou la chirurgie orale et maxillo-faciale, il faut privilégier les scrubs et les blouses blanches.
Les gynécologues et ophtalmologues peuvent se contenter d’une simple blouse blanche. En revanche, l’exigence est plus haute concernant les anesthésistes. Les patients préfèrent les voir porter des habits de bloc de couleur verte.
Les femmes toujours moins considérées que les hommes
Les chercheurs ont prouvé qu’une médecin femme, même en blouse blanche, sera plus facilement confondue avec une infirmière. Chose qui n’arrive pas lorsqu’il s’agit d’un médecin de sexe masculin.
Dans ses conclusions, l’étude préconise de réaliser un travail au niveau sociétal pour réduire les biais sexistes toujours bien ancrés dans le monde médical.
Autre conclusion, la période de pandémie a fait remonter la côte de popularité du masque chirurgical, et même des tenues de bloc. Avant l’explosion du Covid-19, ces éléments étaient perçus comme effrayant pur un patient. Aujourd’hui, c’est synonyme de confiance. Qui aurait pu croire il y a 10 ans qu’un médecin qui porte un masque rassurerait le patient ?