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En France, parmi les jeunes de 6 à 17 ans, deux sur trois pratiquent moins de 60 minutes d’activité physique et passent plus de 2 heures devant un écran par jour, selon un rapport de l’Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité, auquel la HAS fait référence. Une situation plus marquée chez les jeunes des milieux sociaux les moins favorisés.
Apprentissage de la motricité, loisirs, sport en famille, en milieu scolaire ou en association… L’activité physique participe au bon développement psychomoteur de l’enfant dès son plus jeune âge et à sa santé, avec des bénéfices tout au long de la vie. Et « la seule activité physique et sportive pratiquée à l’école, bien qu’importante, ne suffit pas », souligne la HAS ce mercredi.
Inversement, la sédentarité et le manque d'activité favorisent la surcharge pondérale, avec un risque à terme de maladie cardiovasculaire et/ou de diabète, et affectent la santé mentale.
« A l’instar des risques liés à la consommation du tabac et de l’alcool chez l’adolescent », juge la Haute autorité de santé, « la pratique d’une activité physique et la réduction des comportements sédentaires devraient être abordés systématiquement en consultation avec l’enfant et ses parents ».
Inciter sans obliger
Son nouveau guide vise à aider les soignants (en ville, à l’hôpital, en milieu scolaire…), par exemple pour repérer les enfants inactifs ou sédentaires et identifier les rares cas, temporaires, de contre-indications à la pratique.
La HAS note que l'influence de l'environnement social (parents, famille, amis) n'est pas à négliger : l’engagement des jeunes dans une activité physique ou sportive peut être affecté négativement par des comportements directifs, une pression à la performance, ou positivement avec le soutien de proches. « Il est essentiel que l’enfant et l’adolescent puissent s’épanouir et le principal levier de motivation est le plaisir », souligne-t-elle.
Pour huit pathologies et états de santé affectant les enfants, dont l’asthme, la surcharge pondérale ou encore la lombalgie commune, l'autorité fait aussi un éclairage particulier sur les bienfaits de l'activité physique, quitte à l'adapter.
Pour un enfant sans problème médical ou facteur de risque identifié et ayant bénéficié des consultations pédiatriques obligatoires, il n’est généralement pas nécessaire de consulter un médecin avant la pratique d’une activité physique ou sportive.
Avec AFP
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