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L’arrêt de la médecine libérale s’étalera donc du 5 au 15 janvier, et les médecins, « toutes générations confondues », manifesteront à Paris le samedi 10 janvier.
Les syndicats libéraux s’opposent à plusieurs projets gouvernementaux, à commencer par la loi de financement de la Sécurité Sociale (LFSS), adoptée définitivement à l’Assemblée le 16 décembre.
Intransigeants sur certains articles
La suppression, dans la version finale du texte, de plusieurs articles controversés (taxe sur les dépassements d’honoraires, fixation unilatérale des tarifs médicaux par l’Assurance maladie) n’aura pas suffi à apaiser les tensions.
Parmi les mesures restantes, les médecins critiquent le déremboursement des prescriptions en secteur 3, la limitation de la durée de prescription des arrêts de travail, ou encore l’obligation d’alimenter le dossier médical partagé (DMP), sous peine de sanction financière.
Mais surtout, la LFSS prévoit, qu’à défaut d’accord conventionnel, la classification commune des actes médicaux (CCAM) puisse être définie par voie réglementaire sur proposition de l’Assurance maladie; un autre point noir pour les praticiens.
Beaucoup d’attaques
Les syndicats pointent aussi les propositions de loi récentes visant à lutter contre les fraudes en imposant les mises sous objectifs (MSO) en première intention ; et à lutter contre les déserts médicaux en encadrant l’installation des praticiens (PPL « Garot » et « Mouiller »).
De plus, « avec la mission sur la décentralisation » - qui projette notamment de confier plus responsabilité aux préfets et aux départements - « ils préparent une planification étatique de la santé, sans les médecins, sans les soignants, sans les usagers », écrivent-ils.
« Jamais un gouvernement n’avait accumulé autant d’attaques en si peu de temps », avaient jugé les syndicats la semaine dernière.
Les jeunes soutiennent
Dans un communiqué parallèle, l’Intersyndicale nationale des internes (Isni) a justifié sa participation à la mobilisation de janvier qu’elle considère « vitale » pour « défendre la pérennité de notre système de santé » et « l’équité territoriale ».
La LFSS est « un texte dangereux et profondément anti-médecin » et, en tant que futurs praticiens, « notre avenir professionnel est aujourd’hui menacé, et avec lui la capacité de la population à accéder à des soins de proximité et de qualité », juge l’Isni.