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La suppression de certains articles explosifs du PLFSS n’aura pas suffi à contenir la colère des syndicats de médecins, qui appellent, dans un communiqué commun, à maintenir la mobilisation prévue en janvier.
Dans un communiqué commun, les syndicats fustigent en premier lieu le PLFSS qui prévoit selon eux des « amendes massives » pour les médecins n’utilisant pas le dossier médical partagé (DMP), un encadrement renforcé des prescriptions d’arrêts de travail, ainsi que la possibilité d’une baisse « autoritaire » des actes médicaux – cette dernière mesure ayant été supprimée en deuxième lecture à l’Assemblée.
Ils dénoncent aussi la mesure touchant le cumul emploi-retraite, qualifiée d’« attaque sexiste », qui pénalise en premier lieu les femmes médecins « mères de famille ».
Attaques à répétition
L’intersyndicale s’oppose par ailleurs à la proposition de loi sur la lutte contre les fraudes, qui introduirait des mises sous objectifs (MSO) « sans concertation », ainsi qu’aux propositions de loi relatives à la liberté d’installation (Garot, Mouiller), une « ligne rouge absolue ».
« Jamais un gouvernement n’avait accumulé autant d’attaques en si peu de temps », estiment les signataires, qui redoutent également une « recentralisation massive » des politiques de santé et une « disparition de la démocratie sanitaire ».
La mobilisation, donc maintenue, doit commencer début janvier, avec un arrêt d’activité annoncé de la médecine libérale, avant une manifestation nationale prévue à Paris le samedi 10 janvier.
L’appel est signé par l’ensemble des syndicats de médecins libéraux, dont la CSMF, MG France, la FMF, le SML, l’UFMLS, Avenir Spé – Le Bloc, ainsi que par plusieurs organisations de jeunes médecins, internes et étudiants.