Trop peu d'internes au CHU de Nice à la rentrée, le doyen veut traîner l’État en justice

Le compte n’est pas bon pour les hôpitaux niçois. La région accueillera, à la rentrée universitaire 2025, seulement 177 internes, bien moins que les 280 promis en fin d’année dernière par le ministère de la Santé. 

La zone fait en effet partie des régions les moins dotées en internes, bien qu'elle comprenne sept hôpitaux et couvre plus d'un million d'habitants. Comment l'expliquer ?

L’observatoire national des professions de santé, qui conseille le ministère sur les besoins en internes des territoires, « ne regarde que les médecins qui sont inscrits au conseil de l’Ordre », et non leur activité réelle, a expliqué le Pr Jean Dellamonica, doyen de la faculté de médecine de Nice, sur Ici Azur. 

« La France entière est en vacances chez nous » 

Or le pays niçois voit beaucoup de praticiens formés ailleurs s’installer, souvent en fin de carrière, pour y faire de la médecine dite de « clientèle », loin des besoins hospitaliers. 

« Je veux contester cette décision au plus haut niveau de l’État », a annoncé le professeur de médecine intensive, qui craint des « conséquences sur le fonctionnement direct des hôpitaux publics » déjà en tension, notamment pendant la période estivale, où « la France entière est en vacances chez nous ». 

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Le maire de Nice (Horizons) Christian Estrosi a également fait part de son mécontentement sur X. « Ça n’est pas acceptable, d’autant que la faculté de médecine de Nice, grâce à la volonté de son Doyen, a fait des efforts substantiels pour accueillir et former davantage d’étudiants sans moyen supplémentaire », a-t-il écrit le 31 juillet. « Je demande au Gouvernement de respecter ses engagements, d’entendre notre demande et d’augmenter le nombre d’internes qui nous sera alloué pour l’année à venir ».