Pas moins de 50 hôpitaux français sont en tension cet été, selon Frédéric Valletoux

Article Article

Les urgences d’une cinquantaine d’hôpitaux français sont actuellement en tension par manque de personnel, a affirmé mardi le ministre délégué à la Santé, Frédéric Valletoux, sans préciser combien avaient dû fermer totalement ou partiellement. Les récentes mesures prises par le gouvernement pour l'accès aux soins commencent pourtant à "porter leurs fruits", selon lui. 

Pas moins de 50 hôpitaux français sont en tension cet été, selon Frédéric Valletoux

© Midjourney x What's up Doc

Temps d'attente interminables, mesures de régulation (pas d'accès aux urgences sans appel préalable du 15), voire fermetures pures et simples : comme chaque été, des services d'urgence sont en difficulté du fait notamment d'un manque d'effectifs endémique, qui devient criant en période de vacances.

"C'est un peu mieux que l'été dernier et en tout cas les tensions ne sont pas aussi fortes qu'au cours de celui de 2022", a précisé le ministre au journal Ouest France.

La semaine dernière, le président du syndicat Samu urgences de France, Marc Noizet, estimait la situation "au moins égale, voire pire que celle de 2023", avec "des fermetures perlées" dans une grande partie du territoire, sauf en Ile-de-France et dans quelques lieux accueillant des épreuves des Jeux Olympiques.

Revalorisation des gardes, généralisation des SAS et permanence des soins... les mesures « portent leurs fruits »

Interrogé par le quotidien à ce sujet, Frédéric Valletoux a estimé qu'"il reste, c'est vrai, des situations délicates à réguler". Au CHU de Brest, par exemple, "le temps d'attente moyen, entre l'arrivée et la sortie des urgences (...) a pu monter à 9 heures" ces dernières semaines, mais se situe habituellement plutôt autour "de 6 ou 7 heures", a-t-il dit.

Mais les autorités trouvent "des solutions au cas par cas" et les récentes mesures prises par l'exécutif, comme la revalorisation des gardes de nuits et weekends des personnels hospitaliers, "portent leurs fruits", selon le ministre, pour qui "il est plus facile de recruter (...) durant cet été".

Autre mesure récente, les Services d'accès aux soins (SAS) - plateformes téléphoniques qui réunissent Samu et médecins de ville, pour trouver aux patients des rendez-vous sous 24 à 48 heures - "existent désormais dans 93% des territoires" et seront généralisés "d'ici fin septembre", a-t-il précisé.

Suite à une loi votée en 2023 qui reste à mettre en oeuvre, les cliniques vont bientôt "participer à la permanence des soins, weekends, soirs et jours fériés", aujourd'hui majoritairement assurée par l'hôpital public.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/nouveau-surcharge-lhopital-nord-franche-comte-declenche-le-plan-blanc-pour-la-3eme-fois-de

Sur France Inter, le président de la FHF Arnaud Robinet a lui fait état d'une "situation très contrastée et hétérogène" sur le territoire. Il a appelé à "renforcer la complémentarité entre public et privé", travailler à "la réorganisation interne" des établissements, et sur l'attractivité des carrières.

Avec AFP

Aucun commentaire

Les gros dossiers

+ De gros dossiers