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Les épreuves écrites – épreuves dématérialisées nationales (EDN) – ont commencé hier, et s’étalent sur quatre jours. Comme on le sait, elles se déroulent sur tablettes tactiles. Elles sont ensuite complétées par les Ecos, plus tard dans l'année.
Lundi, les externes étaient convoqués dans leurs facultés respectives pour une première épreuve de trois heures, organisée simultanément sur l’ensemble du territoire, y compris en Outre-mer.
« Il y a eu un bug technique hier (lundi) » dans l’une des universités, et comme l’épreuve est classante à l’échelle nationale, « il faut refaire l’épreuve » pour tous, a indiqué mardi le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste, interpellé par un étudiant en marge d’un déplacement.
« Un des sites localement avait été mal paramétré » et « environ 500 étudiants étaient en rade », a-t-il précisé ensuite à l’AFP.
Des déconnexions à répétition à Lyon Sud
L’épreuve devait initialement débuter à 14 h, avec un test de connexion prévu à midi. Le Centre national de gestion avait repéré quelques dysfonctionnements lors du test, « qu’il pensait pouvoir résoudre », a expliqué à l’AFP Marion Da Ros Poli, présidente de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf).
« Au lieu de commencer à 14 h, l’épreuve a commencé à 16 h. Malheureusement, dans la faculté de Lyon Sud, il y a eu des soucis. Les étudiants répondaient à deux questions, étaient déconnectés, se reconnectaient, re-répondaient à deux questions avant d’être déconnectés de nouveau », a-t-elle relaté.
Cette « rupture de l’égalité des chances » a conduit à l’annulation de l’épreuve pour l’ensemble des candidats.
Une pression extrême pour les futurs internes
« Tous les ans, il y a des problèmes. C’est un très gros dispositif, avec 11 000 personnes connectées simultanément », mais « un souci de force majeure à ce point-là, c’est heureusement rare », a-t-elle ajouté.
Pour les étudiants, cette annulation est « vraiment une catastrophe. C’est un concours qu’ils préparent pendant deux ans. Hier (lundi), beaucoup sortaient en pleurs… Ils jouent littéralement toute leur vie sur ce concours ».
« On espère que le problème sera résolu et que ça fonctionnera ».
Sur les réseaux sociaux, plusieurs étudiants ont raconté leurs déboires. « Psychologiquement, c’est un peu le coup de massue. C’était vraiment une après-midi horrible (...) vraiment les montagnes russes », témoigne une jeune femme dans une vidéo sur TikTok.
A Lyon, « il n’y avait plus de wifi, ça nous déconnectait. On avait deux tablettes parce qu’il y en avait une qui marchait, une autre qui ne marchait plus. C’était devenu n’importe quoi » et certains « ont pleuré », raconte un étudiant dans une autre vidéo.
Avec AFP
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