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"On est un peu en-dessous" de 500 patients par jour, soit en deçà de la jauge de 700 patients par jour calculée sur la base des précédentes olympiades, a indiqué le Dr Pierre Mauger à l'AFP.
"Il semblerait que les gens se blessent moins ou soient moins malades" à ces olympiades parisiennes, commente le médecin. "C'est une très bonne nouvelle, ça nous permet d'avoir de la marge et une très bonne qualité d'accueil", se félicite-t-il.
La polyclinique reçoit "une très forte demande pour le plateau de kiné/physio/ostéothérapie, une bonne demande pour l'imagerie, et pas énormément de demande de consultation en médecine d'urgence", décrit le responsable qui promet un bilan plus détaillé après les Jeux.
Les soins ne coûtent rien au système de soin français
L'établissement de 3 500 mètres carrés, installé dans les locaux d'une école de kiné réaménagés pour l'occasion, a reçu un petit coup de publicité inattendu grâce notamment à l'athlète américaine Ariana Ramsey.
Sa vidéo a suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux: certains y ont vu la preuve de la qualité du système de santé français, d'autres se sont interrogés sur le financement de ces examens alors que l'Assurance maladie française accumule les déficits.
Mais ces examens et soins gratuits suivent une tradition olympique qui n'est pas propre aux JO de Paris, et ne coûtent rien au système de santé français, répond le Dr Mauger.
L'AP-HP qui fournit l'encadrement et l'organisation de la polyclinique, "ne doit pas débourser un seul euro" pour elle, fait valoir le responsable. Le centre ophtalmologique bénéficie, lui, du soutien d'une grande chaîne d'optique française qui prend en charge la fourniture des lunettes dont les athlètes ont besoin.
Pas que des athlètes blessés
D'une manière générale, les soins aux sportifs "font partie intégrante du programme des JO", qu'ils aient lieu à Paris ou ailleurs."Le but est de mettre les athlètes dans les meilleures conditions pour réussir les meilleures performances", avec un volet "traitement", mais aussi un volet "prévention", explique Pierre Mauger.
"On est ravis de ne pas voir que des athlètes blessés, mais aussi des athlètes qui veulent être en pleine forme pour la suite de leurs compétitions", se réjouit-il.
Le "check-up" dentaire peut par exemple détecter des petites infections bucco-dentaires, qui ont un lien scientifique prouvé avec certaines pathologies tendineuses.
Et la gratuité permet d'"accompagner des athlètes moins bien dotés dans leur pays d'origine", relève-t-il, comme les IRM qui permettent "de faire des bilans qu'ils n'auraient pas forcément chez eux".
La polyclinique ne permet pas une véritable hospitalisation des athlètes - ils ne peuvent pas y passer la nuit - mais accueille, outre la médecine d'urgence, plusieurs spécialités médicales et des équipements performants en imagerie notamment avec deux IRM, en récupération ou renforcement musculaire.
Avec AFP