Les commissions des Affaires sociales de l'Assemblée nationale et du Sénat ont chacune voté pour la nomination de Lionel Collet. Les députés l'ont approuvée par 27 voix pour contre 6 contre, et les sénateurs par 21 pour contre 13 bulletins blancs.
Avec ces votes, l'arrivée de Lionel Collet, proposé en mars par l'Elysée, devrait devenir effective à la tête de la HAS.
Rappelons pour ceux d’entre vous qui n’y connaissent rien en institution ce qu’est la HAS : autorité publique indépendante à caractère scientifique, elle travaille aux côtés des pouvoirs publics dont elle éclaire les décisions. Elle a vu le jour le 1er janvier 2005 et si les médecins, en général, la connaissent plutôt bien, sa visibilité auprès du grand public s'est accrue pendant l'épidémie du Covid.
La HAS est chargée de trois missions : évaluer les médicaments et dispositifs médicaux, recommander les bonnes pratiques professionnelles, élaborer des recommandations vaccinales et de santé publique et mesurer et améliorer la qualité dans les établissements de santé. Ses avis sont généralement suivis par le gouvernement.
Avant Lionel Collet, Agnès Buzyn a présidé la HAS, et depuis décembre 2017, Dominique Le Guludec
Elle a été présidée, entre autres, par Agnès Buzyn --avant qu'elle ne soit nommée ministre de la Santé en 2017--, et Dominique Le Guludec, depuis décembre 2017.
Âgé de 68 ans, Lionel Collet est docteur en médecine et en biologie humaine. Il a débuté sa carrière comme médecin hospitalo-universitaire à l'université Lyon I-Claude Bernard et aux hospices civils de Lyon, fonctions qu'il occupe encore aujourd'hui.
En 2006, Lionel Collet a pris la direction de l'université lyonnaise, avant de s'engager à partir de 2012 dans la vie politique, d'abord comme directeur de cabinet de Geneviève Fioraso, alors ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ensuite en tant que conseiller spécial au cabinet d'Agnès Buzyn, de 2017 à 2018. Depuis 2013, Lionel Collet est conseiller d'Etat.
Ces dernières années, il a présidé le collège déontologique de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris et le Conseil national de la certification périodique de certains professionnels de santé.
Avec AFP