HAS : encore une PU-PH pour succéder à Agnès Buzyn

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Amer constat pour les libéraux

HAS : encore une PU-PH pour succéder à Agnès Buzyn

Le président de la République a choisi celle qui succédera à sa ministre de la Santé pour prendre la tête de la Haute Autorité de Santé (HAS). Une nouvelle fois, c’est une PU-PH qui remporte la palme, ce que regrettent les libéraux.

En 2013, elle est nommée présidente du Conseil d’administration de l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN). Quatre ans plus tard, le Pr Dominique Le Guludec est en passe de prendre la tête de la Haute Autorité de Santé (HAS). « Le Président de la République envisage de (la) nommer (…) en qualité de présidente du collège » de la HAS, explique l’Élysée dans un communiqué.

Cette Professeure d’Université - Praticienne Hospitalière (PU-PH) est spécialiste de biophysique et de médecine nucléaire. Selon les informations de l’IRSN, Dominique Le Guludec exerce sa spé’ depuis 1994 à l’Hôpital Bichat à Paris, en tant que chef de service. « Elle est également responsable d’une équipe de recherche ‘Cardio-Vascular Imaging’ au sein de l’Unité Inserm U1148,  membre du Conseil de l’EANM (association européenne de Médecine Nucléaire) et membre du Conseil National des Universités », relatait en 2013 l’IRSN sur son site internet.

Pour la CSMF, le gouvernement exclut la médecine de ville

Une hospitalière à la tête de la HAS, une fois encore ? La nouvelle n’a pas tardé à faire réagir les libéraux de la Confédération des Syndicats Médicaux Français (CSMF), qui évoque dans un communiqué un « amer constat ». La CSMF « déplore une nouvelle fois que le gouvernement exclut la médecine de ville de cette Haute Autorité à l’occasion de la désignation de sa présidence ». Le syndicat dénonce « cette mise à l’écart de la médecine libérale, néfaste pour tous ». 

Reste une étape constitutionnelle pour entériner la prise de poste de Dominique Le Guludec : un passage obligé devant les commissions des Affaires sociales de l’Assemblée nationale et du Sénat, qui devront se prononcer favorablement à hauteur des trois cinquièmes des parlementaires votants. Conclusion, rien n’est encore joué... 

Source:

Thomas Moysan

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