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Les débuts de l’enquête remontent au printemps, comme le rapporte La Dépêche du Midi. Ce jour-là, une patiente très dépendante de 80 ans de l'unité de maison de retraite de l'hôpital, est mise au lit à l’aide d’un lève-malade. L’appareil cède brusquement alors que la patiente est à hauteur du lit, la faisant violemment chuter sur le sol. Transportée en urgence à l’hôpital de Castres, elle décède dans la nuit du 3 mai.
La famille a immédiatement déposé plainte, comme le précise à La Dépêche du Midi, Nathalie de Villeneuve, la directrice déléguée de l’hôpital de Revel. « La famille a été reçue et immédiatement accompagnée. Nous leur exprimons toute notre compassion et restons transparents ». Mais la médiation proposée par l’établissement est rejetée, et le parquet de Toulouse ouvre une enquête pour homicide involontaire quelques jours plus tard.
D'autres hôpitaux pourraient être concernés
Les gendarmes découvrent alors un précédent. En 2023, une personne avait déjà chuté avec un appareil de la même marque, avant de succomber à ses blessures, dans le même établissement. Cette affaire, jusque-là restée sans suite, devrait être rattachée au nouveau dossier, le but étant de « déterminer » d’éventuelles « défaillances à quelque niveau que ce soit », selon le parquet de Toulouse.
La direction de l’hôpital souligne de son côté un dysfonctionnement ponctuel de l’équipement : « Nous avons retiré ce dispositif, par mesure de précaution. C’est une mesure symbolique, pour le personnel », ajoute Nathalie de Villeneuve. Un ingénieur a été dépêché sur place, et l’accident a été signalé à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), chargée d’évaluer si d’autres hôpitaux pourraient être concernés par des problème similaires.
Les soignants présents lors des deux drames ne seraient pas mis en cause, selon le quotidien. Les investigations se concentrent sur ce modèle précis de lève-malade, déployé à l’échelle nationale. Pourrait-il avoir fait d’autres victimes ? Les vérifications sont toujours en cours.
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