« Si j’ai quitté le CHU pour Santéclair, c’est pour offrir aux patients le meilleur soin en les guidant dans leur parcours et au prix juste »

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Passer de la réa au CHU à la direction médicale chez Santéclair ? Charlotte Garret a sauté le pas. Elle voulait avoir un impact plus fort sur le parcours de soins, pouvoir rendre service aux patients à une échelle plus large. Rencontre avec une médecin qui compte bien améliorer la vie des 10 millions d’assurés Santéclair.

« Si j’ai quitté le CHU pour Santéclair, c’est pour offrir aux patients le meilleur soin en les guidant dans leur parcours et au prix juste »

Charlotte Garret, directrice médicale du Lab Innovation chez Santéclair.

© DR.

What’s up Doc : Vous êtes la nouvelle directrice médicale de Santéclair, quel est votre parcours ?

Charlotte Garret : J’ai fait mon internat et un clinicat en hépato-gastroentérologie au CHU de Nantes. Ensuite j’ai bifurqué vers la réanimation médicale. J’ai exercé 8 ans en tant que PH dans le service de réanimation au CHU de Nantes. Mais j’avais la volonté d’évoluer, d’avoir une action plus globale sur le système de santé. J’ai passé un MBA en management et communication en Santé à l’IAE Paris Sorbonne. Je voulais compléter ma formation et m’ouvrir à d’autres horizons. Et, suite à ce diplôme, j’ai quitté le CHU pour intégrer Santéclair.

 

Il y a quelques mois vous étiez encore en réa auprès des patients au CHU, et là directrice médicale chez Santéclair, sans transition ?

CG. : J’ai un parcours atypique. Mais cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’est le fruit d’une réflexion de plusieurs années. J’avais une certaine frustration par moment sur le service que je pouvais rendre à mes patients. Je ne pouvais pas avoir d’action plus systémique sur l’organisation du soin, alors que je voyais plein de choses qui n’allaient pas, de déficits et de carences… Ma réflexion a mûri, ma formation pour mon MBA a duré 18 mois jusqu’en 2022. Et depuis je réfléchissais à la suite. La réanimation c’est comme une histoire d’amour. Quand on la quitte il faut passer à totalement autre chose.

 

« Ma fonction est à la fois de la veille scientifique, être au courant des innovations, des services pour améliorer le parcours de soins du patient »

 

Quel est votre rôle de directrice médicale de Santéclair ?

CG. : Je suis directrice du Lab Innovation Santé. C’est une fonction à la fois de veille scientifique, pour être au courant des innovations en médecine, mais aussi de veille du marché des services en santé pour identifier les innovations qui se traduisent par une capacité concrète et effective d’amélioration du parcours de soins du patient. Je dois tester, approuver et surtout valider la solidité et l’efficacité des solutions et innovations, avec mon point de vue scientifique, la littérature médicale, les études publiées…

 

Comment avez-vous compris l’action de Santéclair sur la santé en tant que médecin, car les médecins ne la connaissent pas ?

CG. : Quand je croise mes collègues médecins, ils me demandent tous ce que je fais, pourquoi Santéclair ? Je leur explique que ce qui m’a plu chez Santéclair c’est cette volonté d’accompagner les patients pour leur offrir le meilleur soin, les accompagner dans leur parcours et au prix juste. Les activités historiques de Santéclair sont de permettre aux individus d’être remboursés au mieux tout en garantissant une certaine qualité du soin, en audio, en optique, en dentaire, notamment par l’analyse de devis… Tout ça me paraissait des outils importants mais ce n’est pas la raison qui m’a fait choisir Santéclair. Ce qui me plait, et fait vraiment la différence à mon sens, c’est la dimension de développement d’une offre chaînée, qui accompagne les bénéficiaires dans le parcours. Ça bouge énormément en médecine. Le digital se développe, avec plein de nouveaux outils, la data, l’IA et cela me passionne. Chez Santéclair, j’ai le rôle de rencontrer une grande diversité d’acteurs innovants, en particulier parmi le tissu des start-ups dédiées à la santé qui est très actif en France, et de pouvoir apporter mon œil scientifique pour déterminer celles qu’il me semble les plus prometteuses et pertinentes. J’ai fait de la recherche clinique, j’aime la littérature scientifique, la lecture critique d’articles, la méthodologie, la solidité, l’application des résultats derrière, la validité interne, la validité externe. Ma compréhension du parcours de soins en tant que médecin compte aussi.

 

« L’analyse des devis, le symptôme checker, le coaching, le palmarès hospitalier, les deuxièmes avis d’experts, la téléconsultation, les infirmières à domicile… Santéclair agit à toutes les étapes du soin »

 

Connaissez-vous déjà tous les services de Santéclair dans le parcours de soins ?

CG. : Il y a les domaines historiques, optique, audio, dentaire, qui offrent à chaque fois un réseau de professionnels de santé, avec un cahier de charge très sérieux.
Il y a aussi l’analyse de devis, dans ces 3 domaines mais aussi en chirurgie. On sait qu’il y a beaucoup de dépassement d’honoraires en chirurgie, donc on permet aux patients d’analyser leur devis en amont et de pouvoir trouver quelques leviers pour diminuer leur reste à charge, et surtout pour éviter le renoncement au soin.

Et pour les nouveaux services, j’ai beaucoup apprécié l’offre en santé mentale, Bien dans ma tête, très intelligemment construite et qui permet de répondre aux différents niveaux de gravité en santé mentale. Cette offre se constitue de plusieurs maillons :

  • Le premier niveau part du symptôme checker, parce que les signes cliniques peuvent être liés à un besoin psy.
  • On a une offre Equilibre et bien-être qui utilise les thérapies cognitivo-comportementales digitales, vraiment construites avec des experts de la santé mentale. Cela ne répond pas aux pathologies psychiatriques, mais plus aux patients qui ne se sentent pas très bien et ont besoin d’un peu d’aide.
  • Et au deuxième niveau, il y a la possibilité d’être orienté vers des annuaires qualifiés et actualisés pour consulter physiquement un professionnel spécialisé ou d’avoir accès à des consultations vidéo avec des psychologues ou des psychiatres.

Concernant les psychologues, les annuaires Santéclair permettent d’être orienté vers un professionnel bien formé et intégré dans un syndicat / une association professionnelle, pour apporter des garanties au patient de ne pas se retrouver entre les mains de n’importe qui, et avec aussi une vision des tarifs et sous spécialités (addictions, enfants…).

  • Quand on avance dans la gravité des troubles, il y aussi le recensement des urgences psychiatriques.
  • Et puis le palmarès des hôpitaux donne une vision sur les services de psychiatrie, avec les sous spécialités de chacun.

On a aussi le parcours de médecine douce, avec un réseau validé d’ostéo et de chiropracteurs, ainsi qu’un annuaire qualifié de sophrologues et de naturopathes… tous rattachés à des organisations professionnelles garantissant la qualité de leur formation. Car il y a eu des dérives, donc ça permet d’orienter les personnes vers des professionnels compétents.

On a intégré deuxiemeavis.fr qui permet à n’importe quel patient de demander un deuxième avis d’expert. On peut parfois se retrouver avec des pathologies graves, des chirurgies à envisager, ou le suivi de thérapeutiques avec des effets secondaires lourds. On peut avoir besoin de conforter l’avis qui a été donné par le médecin qu’on a consulté. En cas de doute, on permet à tout le monde d’avoir accès rapidement à des experts référents dans leur domaine… un apport essentiel pour renforcer l’adhésion du patient à l’intervention / au traitement qui lui est proposé(e).

Le symptôme checker est un outil digital, très innovant, pas tellement utilisé en France mais beaucoup plus dans de nombreux autres pays. Il s’agit d’un outil d’accompagnement, et non pas de remplacement du médecin, qui permet au patient qui n’ose pas ou ne sait pas s’il doit aller consulter, d’avoir une première orientation avec des hypothèses diagnostiques et une orientation derrière…

On a aussi des coachings en nutrition, en sommeil et bientôt le tabac avec des thérapies cognitivo--comportementales, qui ont fait leur preuve dans la littérature scientifique.

Nous proposons aussi le service Medicalib, pour permettre à un patient qui sort d’hospitalisation de trouver facilement une infirmière à domicile, un réseau d’infirmières à proximité.

 

« Tout est disponible sur une seule plateforme MySantéclair »

 

Et tous ces services sont sur un seul module ou auprès de chaque prestataire 

CG. : Tout est disponible sur la plateforme MySantéclair. Les personnes qui sont bénéficiaires des services Santéclair dans le cadre de leur contrat de complémentaire santé, de leur « mutuelle » comme on dit communément, ont automatiquement accès à la plateforme MySantéclair via l’espace client de leur complémentaire santé. Et la plateforme met tous ces services à leur disposition directement.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/sondage-exclusif-les-generalistes-au-centre-du-parcours-de-soins

Santéclair a récemment publié un sondage exclusif qui montre le ressenti du médecin généraliste et sa place au cœur du parcours de soins. Quels enseignements en tirez-vous ?

CG. : Ça confirme clairement que les médecins généralistes se sentent en phase avec leur rôle de référent du parcours de soins du patient. Mais la notion de « médecin de famille », avec une fonction un peu paternaliste, a évolué car le parcours de soins s’est énormément complexifié. Et on voit aussi que les médecines douces ont la cote, les patients demandant de plus en plus souvent à avoir accès aussi à d’autres thérapeutiques, pas forcément médicamenteuses. Or, si les médecins ont à cœur d’accompagner leurs patients et de les orienter dans leur parcours de soins, ils expriment aussi qu’ils sont moins intéressés et compétents pour les conseiller dans le choix d’un professionnel en médecines douces. De même, ils ne se sentent pas tellement à l’aise pour orienter les patients dans les démarches administratives en lien avec leur santé. Et il y a enfin une méconnaissance certaine et plutôt assumée vis-à-vis des complémentaires santé et des services qu’elles peuvent offrir. Pourtant je trouverais utile, pour eux dans leur exercice comme pour leurs patients dans leur parcours de soins, que les médecins prennent l’habitude d’indiquer à leurs patients de mieux regarder ce que peut leur proposer leur complémentaire santé pour qu’ils aient davantage conscience de ce à quoi ils peuvent avoir droit. Dans le cas de Santéclair par exemple il y a quand même 10 millions d’assurés qui sont bénéficiaires, et ils sont encore trop nombreux à ne pas avoir le réflexe de les utiliser alors que l’accès en est très simple puisqu’il se fait pour tous via la même plateforme MySanteclair. Là le médecin peut avoir le rôle de conseiller à son patient de se tourner vers sa mutuelle, sans rentrer bien sûr dans le détail des contrats, pour utiliser tous leurs services qui sont pris en charge à 100%. En termes d’orientation dans le parcours de soins et de facilitation de l’accès aux soins c’est un vrai plus.

Sinon, le conseil élémentaire à donner pour savoir si on a accès aux services Santéclair, c’est de vérifier si le logo est présent sur sa carte de tiers payant. Ca vaut le coup parce que ça permet d’améliorer le parcours de soins pour le patient et de rendre service aux médecins généralistes en l’aidant dans l’orientation, sans que personne n’ait rien à débourser.

 

« Les médecins doivent savoir que les mutuelles et complémentaires proposent des services, ce n’est ni honteux, ni tabou d’en parler avec ses patients »

 

Donc votre mission est de prêcher la bonne parole aux médecins ?

CG. : Que les médecins sachent que les mutuelles proposent des services, et pourquoi pas influencent leurs patients à comparer les services. Les médecins ne s’intéressent pas à ça. On sait que la Sécu toute seule ne prend pas tout en charge. On a besoin des complémentaires santé / des mutuelles, ce n’est ni honteux ni tabou de parler de ça avec son patient. Sans faire du commerce et parler d’une complémentaire santé en particulier, juste encourager les patients à se renseigner, et pourquoi pas en changer si les services santé associés à sa complémentaire ne sont pas bons. Il faut lever le tabou sur les complémentaires et le reste à charge.

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- Une discussion organisée en un éclair, par Santéclair

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