Rechute : les généralistes sont de moins en moins volontaires pour les gardes

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Après un léger rebond au début de la crise sanitaire du Covid-19, le taux de participation des généralistes aux gardes en soirée, la nuit et le week-end est "reparti à la baisse" en 2021, selon un rapport publié jeudi par le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom).

Rechute : les généralistes sont de moins en moins volontaires pour les gardes

Le sursaut n'a pas duré : après la "légère hausse" (+0,5%) constatée en 2020, le "taux de volontariat"  pour les gardes, a rechuté (-0,8%) l'an dernier, pour s'établir à 38,5%, soit un peu moins de 24.500 généralistes inscrits à au moins une garde sur un peu plus de 63.200 "susceptibles d'y participer", précise le Cnom.

La situation reste très variable selon les départements, avec jusqu'à 82% de participation dans les Vosges et seulement 6% à Paris où cette "permanence des soins" est l'apanage "d'associations de type SOS Médecins".

Moins nombreux, les praticiens ont dû couvrir des "territoires de garde" toujours plus vastes, signe d'une "dégradation" qui se traduit aussi souvent par "un faible nombre" de volontaires : dans 20% des secteurs, ils étaient moins de 5 à se partager la tâche.

Dans ces conditions, les "zones blanches" laissées sous la seule responsabilité du Samu ont continué de s'étendre en "nuit profonde" (minuit-8H00) et plusieurs départements "déclarent craindre un désengagement à venir" les soirs de semaine (20H00-minuit), comme c'est déjà le cas dans l'Orne et l'Oise.

Pour enrayer la tendance, le Cnom préconise notamment d'ouvrir davantage de "sites dédiés" comme des maisons médicales de garde, mais aussi de faciliter le transport - par ambulance ou taxi - de patients vers ces lieux de consultation.

Avec AFP

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