Reprenons à partir du 3 avril, la loi Rist va plafonner les tarifs payés aux médecins intérimaires. Les hôpitaux publics ne pourront plus payer un médecin au-dessus de 1 170€ brut pour une garde de 24 heures, sous peine de poursuites judiciaires. Et c’est là, tout ce qui inquiète les gynécos-obstétriciens. Ils dénoncent « l'impréparation irresponsable du plafonnement de l'intérim à l'hôpital, sans que soient remplis 2 préalables vivement demandés depuis des années par l'ensemble des professionnels de la périnatalité :
- Premier préalable, des restructurations, après étude objective des territoires, s'imposant depuis des années avec regroupement des lieux d'accouchement, tout en offrant à l'ensemble de la population une proximité de consultation grâce à l'ouverture de Centres Périnataux et Pédiatriques de Proximité. (…)
Il faut restaurer l’attractivité des métiers de la naissance
- Second préalable - absolument non rempli par le Ségur de la santé - est de restaurer l’attractivité des métiers de la naissance et ainsi combler enfin les postes vacants : malgré un grand nombre de vocations, le manque de reconnaissance à un juste niveau du haut risque et de la pénibilité de la garde d'obstétrique conduit à son abandon par la moitié des jeunes gynécologues obstétriciens... comme à une fuite des sages femmes formées en nombre mais qui désertent rapidement les salles de naissance pour une activité moins contraignante de consultations libérales. Les moyens nécessaires doivent être adaptés au niveau d'activité des maternités et des demandes légitimes d'accompagnement des femmes. »
Et donc le SYNGOF, est convaincu que « le “remède” Rist, appliqué sans discernement et sans préparation, va transformer l’instabilité induit par l’intérim en une désertification médicale des maternités. »
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/linterim-medical-les-reponses-7-questions-qui-fachent
D’où ce communiqué d’alerte pour un retour des réunions de réforme de l’organisation de la périnatalité. C’est même déjà trop tard.