Partout en France, les internes en ont marre de faire le taf des ARS !

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Les syndicats franciliens d'internes SIPHP et SRP-IMG avaient publié un communiqué pour dénoncer l'abandon dans lequel étaient laissés les internes volontaires pour lutter contre le Covid-19, et l'absence quasi surréaliste de l'ARS Ile-de-France dans la répartition des internes volontaires dans les établissements de santé. Il semble que la situation soit généralisée à l'ensemble de la France...

Partout en France, les internes en ont marre de faire le taf des ARS !

On pensait la situation circonscrite à la région francilienne, mais il n’en est  rien. Dans un communiqué, le SRP-IMG et le SIHP dénonçaient ce vendredi l’abandon dans lequel les a placée l’ARS Ile-de-France, qui laisse ces deux syndicats gérés seuls l’affectation des internes volontaires pour lutter contre le Covid-19. Il semble que ce dysfonctionnement soit généralisé à de nombreuses régions en France. 
L’Isnar-IMG, dans un communiqué, alerte sur le « niveau critique de désorganisation que nous atteignons dans la grande majorité des régions devant l’absence de réactivité des ARS ». En gros, les internes, et surtout les représentants des structures associatives et syndicales, sont amenés à gérer la répartition des internes volontaires dans les différents services des hôpitaux de leur territoire de santé. « Nous réceptionnons des candidatures volontaires d’internes et selon les besoins qui nous remontent des directions des affaires médicales (DAM), ainsi que des internes sur place, nous conseillons aux internes volontaires de prendre attache avec telle ou telle DAM. L’ARS n’intervient guère que pour nous demander le tableau hebdomadaire de répartition des internes », explique Marie Chevalley, vice-présidente du syndicat des internes en médecine générale d’Alsace, le Sarra-IMG.

ARS, fais le job !

Idem en Normandie, où un interne fait état d’une grande défiance entre l’ARS Normandie et les étudiants en médecine : « Pour transférer les patients de Paris, on fait carrément sans eux car ils ne font pas le taf, on attend des listes de patients qui n'arrivent jamais, pour finalement nous dire de voir directement avec le Samu 75. » C’est ce que résume l’Isnar-IMG dans son communiqué par une formule lapidaire : « Nous n’admettons pas que des structures syndicales associatives, constituées de bénévoles, doivent gérer sans coordination régionale ces questions de santé publique […] Force est de constater que les relais du ministère sur le terrain ne répondent littéralement plus, au moment où nous avons pourtant cruellement besoin d’eux. Agences Régionales de Santé, saisissez-vous du rôle qui vous est attribué ! » 

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