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C’est un appel à l’aide que lancent les syndicats d’internes franciliens SRP-IMG et SIHP, dans un communiqué publié ce jour. En effet, comme ils le rappellent en préambule, depuis le 15 mars dernier, "les internes franciliens se sont constitués en cellule de crise pour anticiper leur déploiement sur l’ensemble des Centres Hospitaliers d’Ile-de-France afin de faire face à l’épidémie et renforcer les équipes médicales, le tout en moins de 48 heures".
Dès lors, selon le SRP-IMG, mis à part l’annonce du report jusqu’à nouvel ordre des choix de stage, l’ARS Ile-de-France est aux abonnés absents. Les syndicats d’internes ne mâchent pas leurs mots quant à leur relation avec l’ARS Ile-de-France : « Ce silence a révélé l’incapacité de notre ARS à évaluer les besoins en internes de l’ensemble de l’Île-de-France et à organiser le redéploiement des internes pour venir en aide aux services hospitaliers en détresse. »
De fait, livrés à eux-mêmes, les internes ont organisé plus de 1500 volontaires, et recensé plus de 200 référents postés dans chaque hôpital. C’est la cellule de crise des internes d’Ile-de-France qui a, selon les dires du SRP-IMG, déployé dans un premier temps 700 internes, en priorité bien entendu les internes anesthésistes-réanimateurs. Pas plus que sur le déploiement, les internes n’ont pu compter sur l’ARS Ile-de-France concernant la logistique, en particulier au sujet des questions de logement et de transport : « Cette cellule de crise a également accompagné la mise en place de solutions de logement et de transport pour chaque interne qui le nécessitait. Ce travail a été fait en collaboration avec les Directions hospitalières, et ce malgré le manque de coordination de l’ARS IDF et l'absence de moyens rapidement alloués pour appliquer les annonces présidentielles. »
La cellule de crise a également recensé les internes atteints de Covid-19, les a accompagnés administrativement et orientés vers un dispositif de soutien psychologique pour ceux en « situation d’épuisement moral et psychique ».
Pour un bref état des lieux de la gestion de la crise par les autorités de tutelle, le SRP-IMG déclame, laconiquement : « Nous constatons que l'ARS et certains hôpitaux franciliens sont dépassés par la gestion de la crise actuelle. »
S’ils préfèrent affronter pour l’heure l’épidémie de Covid-19 plutôt que de régler leurs compte, les syndicats SRP-IMG et SIHP prennent date : « Demain, après les applaudissements, ce sera à notre tour de nous faire entendre et d'exiger des moyens et des réformes en faveur de notre système de santé. Ces mesures devront être à la hauteur de notre abnégation et de celle de tous les professionnels de santé, à savoir remarquable. » Contacté par WUD, l’ARS Ile-de-France n’a pas répondu à nos sollicitations.