Mobilisation des internes : trêve des confiseurs

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Les syndicats d'internes ont décidé de respecter la trêve des confiseurs avant de reprendre, éventuellement, la mobilisation sociale pour la défense de leurs statuts. 

Mobilisation des internes : trêve des confiseurs

À rebours des confédérations qui ont décidé, hormis l’Unsa, de poursuivre pendant les fêtes la grève, entre autres, des transports, les syndicats d’internes respectent la trêve des confiseurs. Mobilisés les 10 et 17 décembre derniers pour défendre leur statut et sauver l’hôpital public, les internes ont décidé de remettre à plus tard (comprenez : après avoir digéré la dinde, ingéré la bûche et cuvé le champagne) la mobilisation. Contacté par WUD, Justin Breysse, président de l’Isni, a confirmé que l’intersyndicale des internes faisait une trêve pendant les fêtes, et déciderait de la reprise (ou non) de la mobilisation en janvier prochain. L’Isni avait été doublement déçue des annonces de la ministre Agnès Buzyn.

Sur la forme, l’intersyndicale regrettait qu’Agnès Buzyn se soit adressée à WUD pour faire ses annonces, plutôt que de consulter les syndicats étudiants (même si certains d’entre eux ont bel et bien été consultés). Sur le fond, aucune des propositions de la ministre ne semblait convenir aux yeux de l’Isni. Côté Isnar-IMG, qui avait in fine appelé à la mobilisation le 10 décembre dernier, la trêve de noêl est aussi respectée. D’autant que, contrairement à l’Isni, l’Isnar-IMG avait été satisfaite de certaines des mesures présentées par Agnès Buzyn. Tout en appelant à la prudence, concernant entre autres les promesses de la ministre de la Santé au sujet des sanctions qui seront prises contre les établissements qui ne respecteraient pas le temps de travail des internes.

Enfin des membres du SRP-IMG, qui s’étaient mobilisés avec fracas le 28 octobre dernier, contre l’annulation de leur choix de terrain de stage pour le semestre d’hiver, nous avouent, eux aussi, qu’ils attendent les mots d’ordre de l’Isni en janvier pour reprendre la mobilisation. Tout en considérant que la mobilisation, chez les internes en médecine générale franciliens avait été plutôt faible le 17 décembre. « Les internes en médecine générale s’étaient déjà mobilisés le 14 novembre, il a été difficile de les mobiliser de nouveau le 17 décembre ».

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