Mémoire d’interne : Thibault Marty-Diloy

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Thibault Marty-Diloy, 29 ans, originaire de Toulouse, fait son dernier semestre à Poitiers en chirurgie orthopédique et sera docteur junior en novembre.

Mémoire d’interne : Thibault Marty-Diloy

WUD : Ton premier souvenir lorsque tu arrives à Poitiers ?
Thibault Marty-Diloy : L’ambiance lors de la semaine de prérentrée de la chirurgie. Un peu de cours le matin, mais surtout beaucoup de soirées… Ça a créé d’emblée une vraie cohésion entre les internes de chirurgie. On était un petit groupe, une trentaine, et je me suis directement fait une bonne bande de potes. 

WUD : Pourquoi tu as choisi cette spé ?
T M-D : Lorsque j’étais externe à Toulouse, mon idée était de faire de la chirurgie plastique et réparatrice, mais je suis arrivé 3356e et ce choix n’était pas à ma portée. Je me suis réorienté vers mon deuxième choix, la chirurgie orthopédique et traumatologique. J’aime beaucoup le côté manuel, j’ai besoin d’entrer dans le corps, de travailler la mécanique du corps humain. Et puis étant Toulousain, mon objectif était de partir le moins possible vers le nord ! J’ai atterri au sud du nord, à Poitiers. 

WUD : Un souvenir de garde marquant ?
T M-D : Le jour de ma première garde, j’ai reçu à 20 h des messages de tous mes co-internes disant qu’ils gardaient le téléphone allumé toute la nuit si besoin ! Et ma garde du 31 décembre 2017, passée sur un polytraumatisé après un accident de la route. Il s’en est sorti malgré de multiples fractures : avant-bras, coude, col du fémur, tibia… 

WUD : Ce que tu as préféré pendant ton internat ?
T M-D : L’ambiance et la bienveillance en chirurgie orthopédique. J’ai fait Poitiers et toutes ses périphéries (Niort, Angoulême, La Rochelle) et partout, c’est la bienveillance et la pédagogie que je retiens. C’est important de le préciser à un moment où on parle beaucoup du malaise des internes. Et grâce à ma fonction de référent des internes de chirurgie orthopédique au CHU de Poitiers, j’ai appris à travailler en équipe ainsi qu’avec les différentes structures de l’hôpital et à gérer les problèmes.

WUD : Il y a eu des moments difficiles ?
T M-D : Vraiment très peu. Je dirai peut-être mes relations avec les spécialités médicales, notamment les urgences. J’ai du mal encore aujourd’hui à saisir leur facilité à appeler le spécialiste dès qu’ils voient quelque chose de cassé à la radio, alors que la traumatologie est une grande part de leur activité. Certainement que le système de soin ne leur laisse pas assez de temps. 

WUD : Quel conseil tu donnerais au jeune Thibault qui commence médecine ?
T M-D : Travailler, encore travailler, se bouger pour obtenir ce que tu veux et tu l’auras ! Moi je suis dernier de promo à Poitiers et je savais que je n’aurais pas forcément les meilleurs stages. Pour autant, j’ai réussi à avoir une très bonne maquette parce que j’ai organisé tout ça, j’ai pris les devants, j’ai envoyé des e-mails aux chefs de services qui m’intéressaient. Ne pas attendre que ça tombe tout cuit !

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