L’Assurance maladie annonce une enveloppe de 23 millions d'euros pour les sages-femmes libérales

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L'Assurance maladie a annoncé hier une enveloppe globale de 23 millions d'euros pour des hausses de rémunération fléchées vers les sages-femmes libérales désignées comme "référentes" ou intervenant en maison de naissance ou plateau technique, structures où sont réalisés des accouchements "physiologiques".

L’Assurance maladie annonce une enveloppe de 23 millions d'euros pour les sages-femmes libérales

© IStock 

Un avenant à la convention des quelque 8 000 sages-femmes libérales a été signé avant-hier entre l'UNSSF, l'un des deux syndicats représentatifs de la profession, et l'Assurance maladie, indique cette dernière dans un communiqué.

L'impact financier de cet accord "est de 23 millions d'euros au global", a précisé la Cnam à l'AFP.

Fruit de plusieurs mois de négociation, ce texte précise les missions de la "sage-femme référente". Chaque femme enceinte pourra déclarer à la Sécu une référente qui suivra son parcours tout au long de la grossesse et après l'accouchement.

Aux termes de l'accord, la sage-femme déclarée comme référente par la patiente percevra une rémunération de 45 euros par suivi de grossesse. Un montant "très en-deçà des demandes", a déploré Caroline Combot, secrétaire générale de l'ONSSF, l'autre syndicat représentatif des sages-femmes, non signataire.

"Nous demandions 60 euros, sachant qu'un médecin perçoit 80 euros pour une ALD (affection de longue durée). Il n'y a eu aucun effort fait par l'Assurance maladie", a estimé cette responsable syndicale.

L'accord prévoit que les deux premières visites de surveillance à domicile fassent l'objet d'une majoration de 30 euros

L'avenant vise aussi à "valoriser" le rôle des sages-femmes qui accompagnent les femmes en maisons de naissance ou sur des plateaux techniques loués au sein de maternités, deux types de lieux où sont réalisés des accouchements physiologiques (naturels, à bas risque).

En plateau technique, un forfait de 80 euros est créé pour rémunérer l'astreinte sur le dernier mois de grossesse.

Deux autres forfaits concernent les maisons de naissance, structures autonomes qui permettent un accompagnement moins médicalisé : 300 euros pour la surveillance du travail d'accouchement, 150 euros pour celle du postpartum immédiat.

En outre, l'accord prévoit que les deux premières visites de surveillance à domicile fassent l'objet d'une majoration de 30 euros.

"L'avenant n'est pas entièrement satisfaisant, mais c'est un début", a commenté Henny Jonkers, membre du conseil d'administration de l'UNSSF, signataire, en regrettant que rien ne soit prévu par exemple pour l'accouchement à domicile.

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"C'est la première fois qu'on valorise l'accompagnement pendant un accouchement, et pas seulement l'acte technique", a-t-elle fait valoir.

Les mesures de valorisation s'appliqueront six mois après l'entrée en vigueur de l'avenant, soit vraisemblablement à partir de juillet 2023.

Avec AFP

 

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