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Pour la deuxième fois depuis le début de l’affaire, le Dr. C a demandé l’autorisation de reprendre la chirurgie en urologie, rapporte Ici Besançon. Une requête qui lui a été refusée par le tribunal de Besançon.
Le médecin, mis en examen pour blessures involontaires dans le cadre de chirurgies des hémorroïdes ratées, est interdit d’opérer depuis octobre 2024.
Il « promettait des opérations miracles » des hémorroïdes, « sans prévenir ses patients des risques ». Ceux-ci « découvraient après coup qu'ils avaient par exemple des incontinences fortes », expliquait à l’époque le procureur de la République Etienne Manteaux.
Le Dr C. a demandé à pouvoir reprendre une activité chirurgicale dans sa première spécialité, l’urologie, qu’il avait quittée pour pratiquer la proctologie en 2015.
Principe de précaution
Son avocat Me Xavier Flécheux a plaidé la différenciation des domaines, mettant en avant le fait que le conseil de l’Ordre des médecins a validé sa pratique en urologie, explique Ici Besançon.
Quant aux conseils des patients, ils ont invoqué, au contraire, le principe de précaution. « J'ai invité la juridiction à faire preuve de prudence », détaille Me Olivier Lévy, qui représente une partie des victimes présumées, cité par le média. « J'avais versé au débat quatre rapports d'experts définitifs qui concluent à l'existence de fautes médicales, j'ai donc dis : "soyez prudents, hier on a assisté à un désastre médical, demain je ne voudrais pas que ce soit un nouveau naufrage médical" ».
La chambre d’instruction a donné raison à cet argumentaire, provoquant le soulagement de la trentaine de victimes présentes à l’audience.
Quant au fond du dossier, l’instruction est toujours en cours, 71 plaintes ont été enregistrées à ce jour. Le procès ne devrait pas se tenir avant des mois, ont estimé les avocats des patients.
Source:
Ici Besançon
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