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Créée en 1971, l’association AIDER Santé, établissement de santé privé à but non lucratif, est spécialisée dans la prise en charge des maladies rénales, aussi bien dans ses 23 centres de soins qu’à domicile.
Devenue la Fondation Charles Mion - AIDER Santé, elle emploie plus de 500 salariés dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude, l’Hérault, le Gard, l’Aveyron et la Lozère.
La fondation exerce ses activités dans un territoire où le recours aux dialyses est parmi « les plus importants de France métropolitaine », relève la chambre régionale des comptes (CRC) dans un rapport publié vendredi.
La CRC s’interroge sur les « causes possibles » de ce recours plus important qu’ailleurs. Mais ni la précarité plus marquée de la population occitane, ni son vieillissement, ni le nombre important de médecins n’offrent d’explication totalement satisfaisante. Des régions aux caractéristiques similaires y ont bien moins recours.
Le poids du privé dans le viseur
Dès lors, « la forte présence du secteur privé » apparaît comme « l’élément le mieux corrélé au taux de recours important à la dialyse », avancent les magistrats. Ils relèvent que les établissements AIDER assurent à eux seuls « 44 % de l’activité de séance de dialyse » dans les six départements où ils sont implantés.
« Leur rôle dans cette consommation atypique de soins pourrait utilement être évalué par les autorités sanitaires, au même titre que celui de l’ensemble des autres acteurs de la dialyse en Languedoc-Roussillon », recommande la CRC.
Dans une longue réponse adressée à la CRC, la Fondation Charles Mion « conteste le lien fait entre une offre portée par le secteur privé et une consommation atypique en soins de dialyse ».
Elle estime que cela est de nature à jeter le « discrédit sur les professionnels de santé » et à mettre en cause leur « intégrité ».
Si la région Occitanie avait le même taux de recours à la dialyse que la Nouvelle-Aquitaine, aux caractéristiques jugées similaires, « alors la dépense à la charge de l’Assurance maladie serait inférieure de 60 millions d’euros par an », souligne la CRC.
Au niveau national, la prise en charge des insuffisances rénales chroniques terminales (IRCT) a coûté 4,4 milliards d’euros en 2022 à la sécurité sociale.
Avec AFP
