© Assemblée Nationale / Midjourney
« J’ai lancé une mission sur la coordination entre organismes complémentaires et Assurance maladie ». Quatre personnalités qualifiées, « d’horizons très différents », vont, d’ici quelques « jours ou semaines », commencer à travailler sur ce sujet, a déclaré la ministre jeudi lors d’un rendez-vous organisé par l’Association des journalistes de l’information sociale (Ajis).
Cette mission consistera à « dire comment on articule mieux les dépenses » et « quel est le rôle et la place de l’Assurance maladie et des complémentaires », a-t-elle ajouté.
« On voit sur le terrain, parfois, de la redondance dans des missions de prévention », financées par différents décideurs comme certaines mutuelles, ou des collectivités locales, « avec une inégalité entre les Français puisque ça dépend de l’endroit où ils sont, de la complémentaire qu’ils ont », a expliqué la ministre.
Elle a aussi évoqué le remboursement par les mutuelles de certaines prestations, « dont on se dit, c’est dommage cet argent qu’elles mettent là-dedans », sans donner plus de précisions sur le type de soins concernés.
Une nouvelle taxe tous les ans
Par ailleurs, « ces dernières années, comme il y a de plus en plus d’affections longue durée (ALD) l’Assurance maladie a une part de dépense beaucoup plus importante que les complémentaires, en tout cas dans tout ce qui est hospitalier par exemple. Comment on coordonne ça, comment on régule ça ? », a interrogé Stéphanie Rist.
« Je crois qu’il y aurait un travail intelligent à proposer », pour « que chaque euro utilisé soit complètement utile », a estimé Stéphanie Rist.
Cette réflexion pourrait permettre d’éviter d’avoir « tous les ans dans le débat budgétaire » la question d’une nouvelle taxe sur les mutuelles.
Cela permettra aussi de lancer « le débat plus large » de la « transformation du financement de notre modèle social (...) que je voudrais vraiment voir dans les débats publics, j’espère, pour la présidentielle », a-t-elle conclu.
https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/7-erreurs-des-medecins-propos-des-mutuelles-enfin-corrigees
Selon le rapport annuel de la Drees sur les dépenses de santé, la part des dépenses prise en charge par les organismes complémentaires atteignait en 2024 12,8 % (33 milliards d’euros), en légère augmentation par rapport à 2023 (+ 0,3 point) et celle financée par la Sécurité sociale et l’État environ 79,4 % (202 milliards, – 0,5 point). La part financée par les ménages a elle augmenté légèrement, de 0,1 point, pour s’établir à 7,8 %.
Avec AFP