
© Midjourney x What's up Doc
Entamée environ deux semaines plus tôt que l'automne-hiver précédent, la campagne s'articulera autour des deux mêmes traitements : pour les nouveaux-nés et enfants de moins d'un an, le Beyfortus (nirsevimab), un anticorps de synthèse injectable développé par AstraZeneca et commercialisé par Sanofi, et pour les femmes enceintes, le vaccin Abrysvo de Pfizer, qui s'administre en fin de grossesse.
Ce ne peut être que l'un ou l'autre, sauf pour une mère ayant reçu Abrysvo mais accouché beaucoup plus vite que prévu sans avoir eu le temps de transmettre les anticorps à son bébé.
La bronchiolite est due principalement au virus respiratoire syncytial (VRS), saisonnier. Généralement bénigne, elle reste la première cause d'hospitalisation des nourrissons de moins d'un an, en cas de complications. L'arrivée des traitements préventifs a cependant contribué à changer la donne ces dernières années.
L’année dernière l’épidémie de bronchiolite a déjà été plus courte
Pour la saison 2024-2025 dans l'Hexagone, l’épidémie de bronchiolite, de mi-novembre à mi-janvier, a été "de plus courte durée (8 semaines) et de plus faible intensité que les précédentes épidémies, avant la mise en place de l'immunisation des enfants et de la vaccination maternelle, notamment chez les nourrissons de moins de 3 mois", note ainsi le ministère.
Fin février 2025, environ 352.000 doses de Beyfortus avaient été prises en charge par l'Assurance Maladie et plus de 91.000 vaccins Abrysvo, marque d'"une forte adhésion", selon son communiqué.
Pour la nouvelle saison, les enfants nés à partir du 1er septembre et jusqu'à la fin de la campagne pourront recevoir une dose de Beyfortus en maternité quelques jours après la naissance. Le traitement sera alors pris en charge intégralement et sans avance de frais.
Pour les enfants nés entre février et août 2025, un rattrapage sera possible en médecine de ville. Dans ce cas, le traitement n'est remboursé qu'à 30% par l'Assurance Maladie mais peut l'être intégralement avec la C2S (complémentaire santé solidarité) ou l'AME. Le reste à charge varie, sinon, selon la mutuelles, si les parents en ont une.
Le Beyfortus, disponible depuis début août en Guyane, le sera à partir de septembre en métropole, à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, à Saint Martin et Saint Barthélémy, et d'octobre à Mayotte.
Pour les femmes enceintes souhaitant se faire vacciner (au 8ème mois), le vaccin Abrysvo est pris en charge à 100%.
Les parents et l'entourage des bébés sont aussi invités à des gestes de prévention simples pour limiter la transmission du virus.
Avec AFP
A voir aussi

Baisse du risque de transmission de 99,9% : le Yeytuo, nouveau traitement préventif contre le VIH débarque en Europe

Carmat : le président du conseil d'administration injecte 1,3 million d’euros pour tenter de sauver l’entreprise

Attention la pénurie de Zypadhera s’aggrave, pas de date de retour pour le moment

Médecins, tensions sur l'insuline dans toute l’Europe, adaptez vos prescriptions !

« PharmaFraud » : comment les fausses pharmacies en ligne empoisonnent les patients

Prix des génériques : toujours en colère, les pharmaciens promettent une rentrée sans officines

Pénurie de quétiapine : ça s'aggrave, après Pharmathen, Viatris cale à son tour
