Chaque hiver, la bronchiolite, causée par le virus respiratoire syncytial (VRS), affecte près de 30 % des nourrissons de moins de deux ans en France. Bien que souvent bénigne, cette infection peut entraîner des formes sévères nécessitant une hospitalisation, surtout chez les bébés de moins de six mois.
Deux options de prévention : Abrysvo et Beyfortus
La prévention de la bronchiolite repose sur deux approches principales :
Vaccination maternelle avec Abrysvo
Ce vaccin, administré entre la 32e et la 36e semaine de grossesse, permet à la mère de transmettre des anticorps au fœtus via le placenta. Cela protège le nourrisson dès la naissance contre le VRS. « Le vaccin protège l’enfant dès sa naissance. Il assure une forte protection pendant les 3 premiers mois du bébé, puis cette protection diminue entre 3 et 6 mois », explique la HAS.
Immunisation du nourrisson avec Beyfortus
Ce traitement consiste en l'injection d'un anticorps monoclonal au bébé, généralement avant la sortie de la maternité. Il offre une protection immédiate et durable pendant au moins cinq mois après l'administration. « Le médicament apporte une protection rapide contre le virus. Elle est maximale 6 jours après l’injection et dure au moins 5 mois ».
Avantages et inconvénients des deux stratégies
- Avantages de la vaccination maternelle : Pas besoin d'injection pour le nourrisson, potentiellement plus résistante aux mutations du virus.
- Inconvénients : Efficacité réduite en cas d'immunodépression maternelle ou de naissance prématurée.
- Avantages de l'immunisation avec Beyfortus : Efficacité prouvée en vie réelle, particulièrement chez les prématurés.
- Inconvénients : Nécessite une injection chez le nourrisson, risque potentiel d'émergence de mutations virales réduisant son efficacité.
Un choix éclairé
La HAS met à disposition des parents un document d'information pour les aider à choisir entre ces deux options. « Pour vous décider, les faits sont importants. Votre ressenti, ce qui compte le plus pour vous, aussi. Prenez le temps de réfléchir et de comparer les options recommandées ». Les parents sont encouragés à discuter avec leur médecin pour prendre une décision adaptée à leur situation personnelle.