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Sa satire vise au moins tout autant le cynisme de l’industrie agroalimentaire, qui promet que le bonheur et la santé se trouvent dans les produits qu’elle propose.
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Brillante est sorti en Poche il y a peu. Le lancement difficile de l’étiquetage Nutri-Score lui donne une forte actualité. Dans ce roman, l’entreprise Nutribel, plus vraie que nature, clame haut et fort son exigence éthique. Cependant, dès lors que les membres d’un cabinet de conseil et les « tendanceurs » veulent vendre un produit, l’éthique passe au second plan. L’important est de faire avaler la boisson énergétique et l’histoire qui va avec, et tant pis si la consommation de ce type de boisson par des cadres hyper-stressés n’est pas aussi saine qu’on pourrait l’espérer.
L’affaire de l’étiquetage Nutri-Score élaboré par l’équipe du Professeur Serge Hercberg pointe aussi un tiraillement bien réel – attention, euphémisme ! – entre éthique et rentabilité au sein du secteur agroalimentaire. Plusieurs entreprises ont tout fait pour retarder son lancement, alors que l’efficacité de cet étiquetage nutritionnel était reconnue : une information plus lisible et plus simple sur les aliments transformés permettrait, notamment aux personnes les moins éduquées, de manger moins gras et moins sucré.
S’il sortait du roman de Stéphanie Dupays, le PDG de Nutribel oserait-il encore affirmer que ses employés apportent « la santé dans le monde entier par une alimentation saine et diversifiée » ? En tout cas, certains industriels n’ont pas de scrupule à refuser l’étiquetage. Ils en auront peut-être lorsque leur mauvaise image leur fera perdre trop de clients.