Internat de MG en 4 ans : le SNJMG est (presque) chaud

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Le syndicat des jeunes médecins généralistes est opposé à l’amendement des sénateurs sur la dernière année d’internat en autonomie. Comme tout le monde. Il ne va en revanche pas se faire que des potes en annonçant être ouvert à une quatrième année. Sous conditions, of course.
 

Internat de MG en 4 ans : le SNJMG est (presque) chaud

« Le SNJMG comme, sans trop le préjuger, la grande majorité des internes et enseignants de MG, n'acceptera jamais de remplacer des stages de formation avec encadrement pédagogique par une pratique intérimaire sans encadrement pédagogique ». Exprimé ainsi, c’est clair : le Syndicat national des jeunes médecins généralistes s’oppose, comme les autres, à une dernière année d’internat de médecine générale en autonomie, proposée par un amendement à la loi santé voté au Sénat.
 
Mais… On peut peut-être s’arranger. « Le Sénat entre démagogie et réflexion », titre le syndicat dans un communiqué publié le 11 juin. Réflexion, car l’idée ne leur semble pas aberrante, visiblement, tout comme les enseignants en médecine générale. Avec un peu de boulot et de concessions.

Vases communicants

Le SNJMG propose en effet la mise en place d’une quatrième année en guise de phase de consolidation. Ce grand changement ne pourrait se faire que sous certaines conditions, listées par le syndicat. La première : pas question de rallonger les études de médecine. Il demande ainsi une « réduction préalable des deux premiers cycles d'études de médecine d'au moins une année ». Moins de théorie, plus de pratique.
 
Deuxième condition sine qua non : un encadrement pédagogique suffisant pour cette année supplémentaire. Et là, comme le rappelait l’Isnar-IMG, on est loin du compte. Le SNJMG est donc favorable à une 4e année impossible d’internat de MG. En tout cas, impossible pour l’instant. Mais il est prêt, au cas où !

Avec des « si »…

Et si jamais c’était possible ? La phase 1 (socle) serait maintenue en l’état. La phase d’approfondissement, comprenant des stages de médecine polyvalente, de santé de la femme, de santé de l’enfant et un Saspas, changerait. Elle comprendrait « un stage mère/enfant (de préférence en ambulatoire), un stage en santé de la personne âgée ou en santé mentale (de préférence en ambulatoire) et un stage libre ou un SASPAS (si projet professionnel sur l'année de consolidation) », détaille le SNJMG.
 
La nouvelle phase de consolidation, en quatrième année, pourrait servir un projet professionnel sur les deux semestres (formation spécialisée transversale ou une année de recherche, par exemple), ou un stage libre et un Saspas. Le tout avec un « soutien à l’organisation et à la pérennisation de terrains de stages en zones démographiquement fragiles ». Il est comment, le compromis ?
 
En attendant, le SNJMG s’insurge contre une « vision utilisatrice » des internes proposée par les élus de la République, « main d’œuvre corvéable et pas chère ». « Les études de médecine sont faites pour former des médecins et non pour suppléer des problèmes de démographie médicale », concluent-ils.
 

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