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Anne Papas a exercé le métier d’infirmière durant plusieurs années. Alors qu’elle décide de devenir formatrice, elle rassemble ses souvenirs les plus marquants dans un livre intitulé Astreintes Chroniques d’une infirmière.
Les chroniques d’Anne Papas se succèdent avec toujours au cœur une rencontre. Portraits d’êtres sauvés, portraits d’êtres perdus.
Anne Papas donne une trace, avec sobriété et élégance, à des instants puissants et souvent silencieux. Et finalement, elle parle moins en tant qu’infirmière, qu’en tant que femme qui a pris soin d’hommes et de femmes qui sont passés dans sa vie ; en tant que femme qui a apprécié qu’on prenne soin des siens ou d’elle-même.
Anne Papas nous ramène à l’essentiel : l’importance de cette chaîne humaine qui rend supportable l’insupportable. Cette chaîne humaine, c’est le cercle des médecins, des infirmiers et des infirmières autour du bloc opératoire qui fonctionne comme un seul être pour réanimer le patient dont le cœur s’est arrêté, c’est la complicité nécessaire des aide-soignants, des infirmiers et infirmières, ce sont ces mille attentions au patient qui font l’humanité du patient comme du soignant. Anne Papas fait bien comprendre en somme combien soigner et prendre soin sont ou devraient être synonymes.
Puisse le service public ne jamais cesser de donner aux hommes et aux femmes comme Anne Papas les conditions indispensables pour exercer encore leur vocation, pour assouvir cette exigence nécessaire de dignité et d’humanité.
Anne Papas, Astreintes Chroniques d’une vie d’infirmière, Rue de l’échiquier, 2017.