La hausse du nombre d'interruptions volontaires de grossesse (IVG) observée en 2022 s'est poursuivie en 2023, après une baisse marquée pendant le Covid, selon une étude publiée mercredi 25 septembre, la veille de la journée mondiale de la contraception. Au total, 243.623 IVG ont été enregistrées en France, soit 8.600 de plus qu'en 2022, précise cette étude réalisée par la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees).
La hausse du nombre d’IVG observée en 2022 se poursuit donc, après la nette baisse en 2020 et 2021 en lien avec la pandémie de Covid-19.
Une hausse plus marquée pour les 20-34 ans
En 2023, le taux de recours à l’IVG atteint 16,8 IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans en 2023, contre 16,4 pour 1.000 en 2021 et 15,1 pour 1.000 en 2020.Entre 2022 et 2023, les taux de recours augmentent pour toutes les classes d'âge chez les femmes majeures, avec une hausse plus marquée pour les 20-34 ans, où les IVG restent les plus fréquentes.
Les disparités territoriales sont marquées puisque les taux de recours varient dans un rapport de un à quatre entre les Pays de la Loire et la Guyane.
Plus de 3 000 professionnels de santé ont pratiqué des IVG en ville
En 2023, 41% des IVG ont été réalisées en dehors des établissements de santé. A partir de 2005, les IVG médicamenteuses ont été autorisées en ville, puis en centre de santé et centre de santé sexuelle, rappelle la Drees.
La méthode médicamenteuse représente 79% de l'ensemble des IVG : 48% de ces IVG ont eu lieu en établissement de santé, 46% en cabinet libéral et les 6% restants en centre de santé ou de santé sexuelle.
En 2023, 3 170 professionnels de santé exerçant en cabinet de ville ont pratiqué des IVG. En trois ans, le nombre de ces professionnels, principalement des sages-femmes et des médecins généralistes, a augmenté de 814, précise la Drees.
L'allongement de deux semaines (de 12 à 14) du délai légal de recours, prévu dans la loi de mars 2022 a concerné 2,5% des IVG en établissement de santé. Dans ce cadre, trois IVG sur quatre ont eu lieu entre 5 et 9 semaines d'aménorrhée.
Avec AFP