La réforme du 3e cycle : un véritable casse-tête ?

La réforme du 3e cycle : un véritable casse-tête ?

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Bien que mise en place depuis bientôt deux ans, cette réforme reste assez décriée. Sont pointés du doigt un manque de transparence sur les différentes FST et surtout leur accessibilité. Du ‘’flou artistique’’ pour certains, des avancées mais trop de contrôle et moins de possibilité de changement ou de variété d’activités pour d’autres, nous avons interviewé pour vous certains personnages clés pou qu’ils nous soumettent leur opinion :

 

Jules (Président du bureau des internes de Nantes)

Whats up doc : Jules, vous avez passé les iECN en 2017 et êt

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Bon, pour ceux qui auraient passé l’internat à l’époque où on ne s’y soumettait pas lorsque l’on voulait devenir généraliste, quelques piqûres de rappel : 

À la fin de son externat de 6 années de tronc commun, mi temps de théorie et mi temps de pratique à l’hôpital, l’étudiant passe ce que l’on appelle les ECN (Epreuves Classantes Nationales), depuis 2016 devenues même iECN (Epreuves Classantes Nationales Informatisées, juste parce qu’au lieu de s’arracher les cheveux à l’aide d’un crayon à papier sur des questions rédactionnelles, on coche des petites cases de QCM pernicieux sur des iPad dernier cri).

Depuis 2010 et jusqu’en 2017, à l’issue de ces ECN, l’étudiant choisissait un DES parmi 30 possibilités dans une ville donnée, en fonction de son classement.

Pendant son internat, plusieurs possibilités s’offraient à lui pour étoffer et diversifier sa pratique grâce à de nombreuses combines parmi lesquelles DESC, capacités et DIU. 

Et voilà que la R3C pointe le bout de son nez … 

Le Décret du 25 Novembre 2016 relatif à l’organisation du troisième cycle des études de  médecine définit chacune de ces phases comme suit : 

« La phase 1 dite phase socle correspond à l'acquisition des connaissances de base de la spécialité et des compétences transversales nécessaires à l'exercice de la profession

« La phase 2 dite phase d'approfondissement correspond à l'acquisition approfondie des connaissances et des compétences nécessaires à l'exercice de la spécialité suivie

  • La phase 3 dite phase de consolidation correspond à la consolidation de l'ensemble des connaissances et des compétences professionnelles nécessaires à l'exercice de la spécialité ».

Dès la fin de la phase socle est mis en place un contrat de formation qui mentionne le projet professionnel de l’étudiant et les objectifs pédagogiques de la formation à suivre au sein de la spécialité. Il précise les formations spécialisées transversales et options que l’étudiant souhaite suivre au cours de sa formation de troisième cycle et, le cas échéant, le parcours recherche dans lequel il est engagé. Il comprend le sujet de thèse.

Les ressources théoriques sont nationalisées sur SIDES NG (soit SIDES New Generation, Oh yeah). Ce sont des cours réalisés par des professeurs de toutes villes de France sur des thèmes particuliers, réunis et classés par maquette de spécialité. Ils sont censés uniformiser les connaissances sur le territoire.

La R3C, la vie en rose : ô que non ! 

  • la volonté de changement d’exercice dans le futur : on sait que certaines formations sont plus chronophages et physiquement requérentes que d’autres : il en est ainsi de la médecine d’urgence et de la réanimation. Ce sont souvent des postes que de jeunes médecins motivés occupent en début de carrière, courageux, dynamiques et motivés. Mais il est très fréquent qu’ils se ré-orientent ensuite, on ne récupère en effet pas de la même façon à 25 ans qu’à 45… 

C’est ce problème qu’entraîne la suppression des DESC. Il a été promis la possibilité de réalisation d’un second DES pour pallier ce problème. Dans les faits rien n’est officiel ni mis en place pour le moment.

  • le manque de polyvalence : la sectorisation devient maximale par la suppression prévue des DU, remplacés par seulement 23 (!) FST.
  • la notion de contrat : projet professionnel demandé de façon très (trop?) précoce. Qui limite l’accès aux formations transversales de l’étudiant. Cela va une fois encore dans le sens d’une sur-spécialisation précoce et d’un enfermement. Liberté d’exercice ? de formation ? Notion de contrôle par l’ARS soulevée par de nombreux internes. 

 

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