Loi anti-cadeaux : les chirurgiens militent pour une formation payée par les labos

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Trois syndicats de chirurgie (UCDF, Le Bloc, CNJC) demandent la suppression de la loi anti-cadeaux qui empêche la participation des labos aux frais d’hospitalité des internes. Ils appellent à une nouvelle journée de grève le 17 décembre pour endiguer l’hémorragie qui met en péril l’hôpital public.
 

Loi anti-cadeaux : les chirurgiens militent pour une formation payée par les labos

« Face à la crise de l’hôpital public, bloquons les blocs ! », crie haut et fort le communiqué commun de l’UCDF (Union des Chirurgiens de France) du Bloc et du CNJC (Conseil national des jeunes chirurgiens). Comme de nombreuses organisations syndicales et collectifs, les trois syndicats soutiennent la grève des internes et appellent à une nouvelle journée de grève le 17 décembre pour endiguer l’hémorragie qui met en péril l’hôpital public.
 
« L’hôpital public ne parvient plus, de par son manque de moyens, de personnel et sa pression constante à la rentabilité, à garantir aux jeunes chirurgiens les bonnes conditions de travail », poursuit le communiqué qui exige un réinvestissement majeur dans l’hôpital public et la réorganisation profonde de la gouvernance hospitalière pour garantir de soins de qualité.  
 
Les trois syndicats ont trois revendications principales : la revalorisation (salaires, temps additionnel, gardes et astreintes), la réforme du 3ème cycle des études médicales et la formation.

Suppression de la loi anti-hospitalité

Sur ce dernier point, les trois syndicats demandent la suppression de la loi anti-cadeaux qui empêche désormais la participation des labos aux frais d’hospitalité des internes. Autres revendications : « le respect strict » des deux demi-journées de formation hebdomadaire. Mais aussi la création des académies de chirurgie, de simulation et de dissection dans chaque centre universitaire.
 
À propos de la réforme du 3ème cycle des études, l’UCDF, le Bloc et le CNJC exigent la suppression du Big matching (les choix de stage des internes et ceux des maitres de stage sont confiés à un algorithme qui, en fonction des desideratas de chacun, propose la meilleure combinaison).
 
Enfin, ils demandent également : la sanctuarisation de l’accès au post-DES et l’accès au secteur 2 pour tous les chirurgiens, la possibilité de replacement dès la moitié de la maquette, tout en militant pour que les interCHU et les disponibilités nationales et internationales soient favorisées pendant toute la durée du DES.

                                                                                                         

Le SNJAR en grève
Le SNJAR, qui représente l’ensemble des personnels médicaux spécialisés en anesthésie-réanimation actuellement en formation, en début d’exercice libéral ou d’exercice salarié, a également rejoint le mouvement de grève. Il considère que « les pouvoirs publics refusent de répondre aux impératifs financiers, de recrutement et de changement de gouvernance au sein des hôpitaux publics ». À propos du statut de praticien en formation, ses revendications rejoignent celles de l’Isni : décompte horaire du temps de travail des internes et un paiement des heures supplémentaires ; maintien des règles concernant l’obtention des licences de remplacement ; revalorisation des indemnités de gardes ; politique d’aide au logement indexée sur les prix de l’immobilier… Enfin, le syndicat souhaite rediscuter des conséquences de la réforme du 3ème cycle (suppression annoncée du clinicat…) Et s’inquiète des « dérives possibles d’une telle réforme, entérinée à la va vite ».

 

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