Ce nouveau fonctionnement, destiné à réguler l'afflux de patients aux urgences et pallier un manque de soignants, va être mis en place dès aujourd’hui, chaque nuit de 20h à 8h et "réévalué régulièrement", a précisé à l'AFP le CHU de Bordeaux, confirmant une information du journal Sud Ouest.
Selon le directeur général du CHU de Bordeaux, Yann Bubien, cité par Sud Ouest mardi, l'hôpital Pellegrin, le premier site d'urgences de la région Nouvelle-Aquitaine, connaît des "tensions sur les ressources humaines depuis l'été 2021. Beaucoup de démissions, de contrats renouvelés, de départs."
Plusieurs hôpitaux de la région - à Jonzac (Charente-Maritime), Sarlat (Dordogne), Orthez et Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées-Atlantiques), Montmorillon (Vienne), Marmande (Lot-et-Garonne), Sainte-Foy-la-Grande ainsi que l'hôpital interarmées Robert Picqué à Bordeaux (Gironde) - ont déjà adopté un système similaire ou limité le nombre de jours d'ouverture des urgences, a détaillé l’ARS dans un communiqué.
Le pire n’est malheureusement pas derrière mais devant nous…
Selon l'ARS, pour les patients n'ayant pas appelé le 15, "un téléphone relié au SAMU-Centre 15 est accessible devant l’accès des urgences" et "en cas d’urgence avérée, le patient est pris en charge directement par le service des urgences".
"Tout le système d’urgences déraille" et "le pire n’est malheureusement pas derrière mais devant nous…", a réagi dans un communiqué le syndicat Sud Santé Sociaux du CHU de Bordeaux, estimant que le système d'appel aux urgences est "également en grande souffrance par manque de moyens humains" et "renforcé par plus de 40 étudiants en médecine pour maintenir une réponse acceptable au 15".
Avec AFP