Élections aux URPS : les syndicats dans le brouillard à l’aube du vote électronique

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Les syndicats de médecins organisent leurs troupes. Les élections professionnelles approchent et pour la première fois, les votes se feront de manière électronique. Une innovation qui apporte son lot de questions : quel taux de participation, quid de l’organisation des campagnes et présentation des programmes ? Le Dr Philippe Vermesch, Président du syndicat des médecins libéraux (SML) témoigne.
 

Élections aux URPS : les syndicats dans le brouillard à l’aube du vote électronique

Qui dit vote électronique, dit campagne numérique. Et pour répondre aux enjeux d’une élection aux URPS entièrement digitale, les syndicats doivent composer avec les éléments dont ils disposent. Autrement dit, faire un beau jeu avec des cartes manquantes.
 
Premier changement capital, la communication des programmes : "Aujourd’hui nous avons les adresses postales des électeurs. Mais il est impossible d’adresser un courrier à 117 000 médecins. Nous devons donc compter sur les adresses mail, dont nous disposons dans nos bases de données. Mais cela ne nous permet pas de couvrir tout le territoire. Difficile donc de se projeter. Et même si l’on connaît notre taux d’ouverture, des inconnues demeurent. Par exemple, la question des mails arrivés dans les courriers indésirables qui ne seront ainsi jamais ouverts, ou celle des médecins qui ne disposent pas d’une adresse mail", explique le Dr Philippe Vermesch, président du SML.
 
Les programmes sont accessibles sur le site du Ministère, mais encore faut-il le consulter. Avant, les médecins recevaient directement la propagande de tous les syndicats, en même temps que leur bulletin de vote. Aujourd’hui, les organisations doivent se mobiliser de leur côté pour communiquer : articles dans la presse professionnelle, conférences virtuelles, discussions par le biais des personnes sur le terrain…
 
Autre changement : une participation en plusieurs étapes. "Certains médecins ne sont pas informés à propos de ces élections. Ils vont recevoir un courrier qui contient un numéro, devront ensuite se rendre sur le site pour recevoir code pour pouvoir voter. Une manipulation qui risque d’en décourager certains", déplore le Dr Vermesch.
 
Concernant les réunions de campagnes, là encore il faut se réorganiser puisque tout se déroule en visio, Covid oblige. Les votes, quant à eux, se dérouleront entre les 31 mars et 7 avril, avec une grande inconnue, et pas des moindres : le taux de participation.
 

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