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Le maire de Villers-lès-Nancy, François Werner, a annoncé sur son compte Facebook le décès de Claude Huriet, rendant hommage à « l'auteur d'une grande loi qui fut pionnière en matière de bioéthique ».
Claude Huriet a été président de l'Institut Curie de 2001 à 2013. Ce médecin de formation, qui enseignait la médecine à la faculté de Nancy, a aussi été chef de service néphrologie au CHU de la cité lorraine.
En 1970, il crée le centre d'hémodialyse de la ville, où il met en œuvre les premières transplantations.
Une loi qui a transformé la recherche
Claude Huriet était également membre honoris causa de l'Académie nationale de médecine.
Avant la présidence de l'Institut Curie, Claude Huriet a été sénateur centriste de Meurthe-et-Moselle entre 1983 et 2001.
Dans le cadre de cette fonction, il a été coauteur et rapporteur de la loi qui porte son nom, en 1988. La « loi relative à la protection des personnes dans la recherche biomédicale » a transformé la pratique des essais cliniques.
Avant elle, les médecins et chercheurs qui s’adonnaient à la recherche opéraient à la lisière de la l’illégalité, nous dit Le Figaro. Cette loi a ainsi permis d’encadrer la recherche de manière à protéger les chercheurs et les patients qui s’y prêtent.
Ses travaux sur la bioéthique lui ont notamment permis de rejoindre le Comité international de bioéthique de l'Unesco en 2004.
« Je salue avec un profond respect la mémoire de Claude Huriet, médecin, humaniste, élu de la République au Sénat et à la présidence du conseil général, fidèle à Nancy et la Meurthe-et-Moselle », a écrit sur X le maire PS de Nancy Mathieu Klein, qui l'a qualifié de « pionnier et autorité morale largement reconnue ».
Avec AFP
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