Après ses déboires en Guadeloupe, le nouveau directeur de l’ARS de la Réunion reste positif quant à ses nouvelles fonctions

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Gérard Cotellon, directeur du CHU de la Guadeloupe durant la crise sanitaire et sociale, a été nommé mercredi directeur général de l'Agence Régionale de santé de la Réunion depuis le 11 avril, en Conseil des ministres.

Après ses déboires en Guadeloupe, le nouveau directeur de l’ARS de la Réunion reste positif quant à ses nouvelles fonctions

Né en 1960, ce natif des Abymes (commune de la Grande-Terre) et ancien infirmier a gravi les échelons. Arrivé à la tête du CHU, un an après l'incendie de l'hôpital qui a déstabilisé tout le système de santé guadeloupéen, son passage a été marqué par la crise sanitaire et sociale, alors que s'élevaient de nombreuses voix contre la vaccination obligatoire.

L'application progressive de l'obligation vaccinale des soignants parmi les personnels du CHU a causé de nombreuses tensions entre pro et antivaccin. Gérard Cotellon a fait l'objet de nombreuses menaces.

Le 4 janvier, les forces de l'ordre étaient intervenues pour l'aider à s'extraire de ses bureaux assiégés par des manifestants, avec son directeur adjoint Cédric Zolezzi, non sans recevoir "des coups, des injures et des jets d'urine", selon leur récit.

Le syndicaliste de l'UTS-UGTG, Gaby Clavier, est jugé depuis le mois de décembre en correctionnelle, à Pointe-à-Pitre, pour "menace de mort" à l'encontre de M. Cotellon. La défense ayant cité de nombreux témoins, le procès a été ajourné trois fois, et une quatrième journée d'audience est prévue début mai.

Gérard Cotellon, qui a reçu de nombreux messages de soutien d'élus, locaux comme au sommet de l'Etat, a dû bénéficier d'une protection rapprochée.

Lors de sa conférence de presse du mercredi 20 avril, il a présenté ses priorités : "améliorer la performance du système de santé de la population réunionnaise, de la  transparence vis à vis de la population, des élus et des associations. Nous devons dire ce que l’on fait et pourquoi on le fait pour que notre politique de santé soit comprise ou critiquée. Je crois à la démocratie sanitaire", explique Gérard Cotellon pour qui le rôle du "directeur de l’ARS n’est pas de décider seul dans son bureau".

Avec AFP

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