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C’est l’Union nationale des associations agrées (Unasa) qui l’affirme : entre 2017 et 2018, les médecins généralistes ont perdu de l'argent. Pas énormément, mais quand même : cela représente une baisse de 0,9%. L’Unasa fédère 215 000 professionnels libéraux, dont 130 000 professionnels de santé. Certes, tous les généralistes n’adhèrent pas à l’Unasa, qui compte un peu moins de 20 000 MG dans ses rangs. Mais cette baisse du pouvoir d'achat semble inquiétante.
Précisément, le bénéfice net des médecins généralistes était de 90,7 K euros en 2017 pour tomber à 89,9 K euros en 2018. Le premier quartile (le quart le moins fortuné des MG) subit une baisse plus importante (-1,7%) que le dernier quartile (-0,3%). L’augmentation des charges semble être à l’origine de cette baisse des revenus, puisque les charges de personnel ont augmenté de +5%, tandis que les impôts et taxes ont fait un bond en avant de 29,7% !
Les chirurgiens de l’Unasa ne sont pas logés à la même enseigne. En chirurgie orthopédique, malgré une augmentation des charges de personnel de +12,8% et une hausse des impôts et taxes de + 27,4%, les bénéfices sont en hausse de + 4,5% : ils étaient de 162 000 euros en 2017 et passent à 169 000 euros en 2018. Les chirurgiens urologiques s’en tirent plutôt bien : leur revenus nets sont en hausse de 6,8%, passant de 212 000 euros à 226 000 euros en 2018. Là aussi, pourtant, les charges de personnel augmentent de 10,6% et les impôts et taxes de…. 53,4% !
Les anesthésistes réanimateurs tirent aussi leur épingle du jeu. Augmentation du chiffre d’affaires net : + 6,6%. En 2018, leurs revenus étaient de 213 000 euros contre 200 000 euros en 2017. Même si l’augmentation des charges, là aussi, pèse lourd…
Les gynécologues obstétriciens, dont les revenus sont moitié moins importants que ceux des anesthésistes, voient leur revenus augmenter… deux fois moins vite que ceux des anest’, justement ! L’augmentation de leurs revenus est de 3,7 %, pour 105 000 euros en 2018 contre 101 000 euros en 2017. Les ophtalmos augmentent leurs revenus de 2,4 %, passant de 163 à 167 000 euros en 2018. Les cardios sont dans une bonne moyenne, avec une augmentation de leurs revenus de 3,6 % pour un montant de 141 000 euros contre 137 000 euros l'an dernier.
Quant aux psychiatres, ils apparaissent commes les meskines de la médecine : avec 71,7 K, ils font presque pitié. Mais c’est quand même mieux qu’en 2017, année durant laquelle leurs revenus dépassaient tout juste les 70 K !