"Désormais, grâce à un avis médical, il sera possible de partir plus tôt", a déclaré le ministre sur franceinfo, par le biais notamment d'une "visite médicale obligatoire et systématique" à 61 ans, en plus de celle qui existait déjà à 45 ans. Olivier Véran a précisé que ce "nouveau mécanisme" devait encore faire l'objet de concertations.
Face à la pénurie de médecins du travail, il n'a pas exclu, le cas échéant, que le médecin traitant soit chargé de ce diagnostic. Mais "c'est plutôt sur la médecine du travail que les choses reposent, après elles seront affinées en fonction des négociations".
Défendant le principe de "prévention de l'usure professionnelle (...) pendant la carrière professionnelle" plutôt que de "constater les dégâts à 60 ans", il a rappelé la création d'un fonds d'investissement d'un milliard d'euros d'ici 2027, notamment pour financer des outils limitant la pénibilité du travail. Olivier Véran a ainsi cité les lève-malades pour les hôpitaux ou les Ehpad.
C’est plutôt sur la médecine du travail que les choses reposent
Il a par ailleurs rappelé que la réforme améliorait un certain nombre de critères de pénibilité existants : il faudra désormais travailler 100 nuits par an et non 120 (30 nuits par an au lieu de 50 quand on est en 3X8) pour acquérir des points ouvrant droit à une retraite anticipée.
Enfin, "il y aura sans doute des carrières, des métiers, des situations qui justifieront une forme d'automaticité" d'acquisition de points, a-t-il assuré.
Selon le gouvernement, les branches professionnelles doivent recenser "les métiers les plus exposés aux facteurs de risques ergonomiques qui causent 9 maladies professionnelles sur 10 : les postures pénibles, le port de charges lourdes et les vibrations mécaniques".
Le gouvernement entend également développer, grâce au fonds d'investissement, notamment les aides à la formation et à la reconversion en cours de carrière vers des métiers moins pénibles.
Avec AFP