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Médecins, infirmiers et pharmaciens mobilisés
En blouse blanche pour la plupart, les dizaines de médecins, psychiatres, infirmières, pharmaciens ou autres professionnels issus d'une trentaine de syndicats de la santé ont démarré un cortège vers 15 h, le 4 octobre, depuis le jardin du Luxembourg, en direction du Panthéon.
Une union rare dans le monde médical
« C'est une manifestation unitaire entre le monde de la ville libérale, le monde hospitalier et public, et toutes les professions qui composent la santé », a déclaré à l’AFP Patrick Pelloux, fondateur de l’Association des médecins urgentistes de France.
« C'est une marche blanche pour demander, exiger une sanctuarisation des budgets de la santé en France », a renchéri Arnaud Chiche, anesthésiste-réanimateur à Hénin-Beaumont, fondateur du Collectif Santé en danger et co-organisateur de la manifestation.
Une inquiétude partagée sur l'avenir des soins
« Notre préoccupation, c'est de soigner tout le monde. La politique telle qu'elle est menée aujourd'hui dans ce pays met ça en péril », a-t-il ajouté.
« La santé est en danger » en France, a alerté Stéphanie Traoré, psychiatre à Clermont-Ferrand. Elle a appelé à « ne pas raboter les budgets » ou à « gérer un hôpital tel qu'une entreprise, parce qu'avec le nombre croissant des pathologies, imaginer pouvoir faire de la réduction sur les dépenses de santé ne paraît pas possible ».
Une promesse gouvernementale de ne pas sacrifier la santé
Le Premier ministre Sébastien Lecornu, qui a démissionné ce matin, souhaitait ramener le déficit public « aux alentours » de 4,7 % du produit intérieur brut (PIB) en 2026, alors que son prédécesseur François Bayrou visait 4,6 %, après 5,4 % attendus en 2025. Que fera le suivant ?
François Lecornu avait envisagé de bâtir d’ici 2027 un réseau de maisons France Santé, qui permettrait de proposer à tous les Français une offre de soins à environ 30 minutes de chez eux. Mais là encore le projet sera-t-il suivi par son successeur ?