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Une réforme aux résultats en demi-teinte
La réforme de 2019, qui visait à améliorer la réussite étudiante et à diversifier les profils, n'a que partiellement atteint ses objectifs. Si le taux d'échec a légèrement diminué, passant de 79% à 63% deux ans après l'année d'accès santé, les disparités entre les voies PASS et LAS persistent.
Le nombre d’admis en MMOP (Médecine, Maïeutique, Odontologie, Pharmacie) sur les trois premières années de la réforme a augmenté par rapport à l’année précédente, particulièrement pour les filières médecine (+ 18 %) et odontologie (+ 14 %) mais a diminué pour les autres filières (- 6 % pour pharmacie, - 4 % pour maïeutique).
« La coexistence des voies PASS et LAS, avec le maintien du PASS comme voie principale, est responsable de ce bilan, tant en termes de diversification que de réussite étudiante », souligne le rapport.
Pour autant, en 2024, 21 % des nouveaux bacheliers ont fait un vœu sur Parcoursup pour accéder en PASS ou en LAS.
Des difficultés de mise en œuvre
La Cour des comptes pointe plusieurs défauts dans la conception et le déploiement de la réforme :
- Un calendrier serré
- Une diversité de modèles adoptés par les universités
- Des financements insuffisamment anticipés
Ces facteurs ont contribué à « altérer la confiance des étudiants et de leurs familles ».
Vers une voie d'accès unique
Face à ce constat, la Cour des comptes recommande la création d'une voie unique d'accès aux études de santé. Cette solution, jugée « la plus réaliste », serait axée sur :
- Une première année principalement dédiée à la santé
- Une gestion par l'UFR en santé
« Cela répondrait aux attentes des étudiants pour un enseignement majoritaire en santé et un accès homogénéisé », précise le rapport.
Des mesures d'harmonisation nécessaires
Quelle que soit l'option retenue, la Cour des comptes insiste sur la nécessité de mettre en place des mesures d'harmonisation nationale, notamment :
- La standardisation des enseignements des mineures
- La prise en compte systématique des mineures pour la validation de la première année de LAS
- L'élargissement des passerelles tardives