
"Nos exigences de revalorisation capables de créer un choc d'attractivité suffisant pour susciter l'installation de jeunes médecins n'y sont clairement pas", mais le SML "accepte de signer cette convention afin de préserver le dialogue avec l'Assurance maladie et de continuer à faire évoluer le texte par des avenants en faveur de tous les médecins libéraux", indique le syndicat vendredi dans un communiqué.
Outre le soutien du SML, la nouvelle convention a déjà recueilli celui de la CSMF pour les spécialistes, et de MG France et de la FMF pour les généralistes. Ensemble, ces quatre organisations pèsent plus de 30% des voix aux élections professionnelles dans les deux collèges -généralistes et spécialistes-, le seuil minimal exigé pour une entrée en vigueur.
La signature officielle est prévue demain au siège de la Caisse nationale d'assurance maladie à Paris.
Les augmentations prévues pour décembre
Le puissant syndicat Avenir Spé Le Bloc, divisé sur la nouvelle convention, prendra sa décision dans la journée.
L'UFML (généralistes et spécialistes) s'est prononcé contre, dénonçant entre autres une "caporalisation des médecins libéraux, aux exercices fléchés, encadrés, mesurés, normés".
La nouvelle convention tarifaire augmente la consultation de base du généraliste, qui passera de 26,50 euros à 30 euros, et prévoit des augmentations variables selon les spécialités, en privilégiant les moins rémunérés aujourd'hui : pédiatres, psychiatres, gynécologues médicaux, endocrinologues ou gériatres. La plupart de ces augmentations interviendront en décembre 2024.
Elle pose également des objectifs collectifs en termes d'accès aux soins et de pertinence des prescriptions.
Selon les estimations du directeur de l'Assurance maladie Thomas Fatôme, la nouvelle convention représente quelque 1,6 milliard d'euros de dépenses supplémentaires par an pour l'assurance maladie.
Avec AFP