Nous avons lancé les cabinets du futur qui se louent, sans engagement, à la demande

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À l’heure où le confort au travail et la mobilité sont devenus des priorités, Well place a décidé de lancer des espaces partagés pour médecins libéraux.  Michaël Solal, cofondateur et Mihane Nayeri, chirurgien viscéral et digestif, utilisatrice, nous explique ce nouveau concept.

Nous avons lancé les cabinets du futur qui se louent, sans engagement, à la demande

© IStock 

En quoi Well place est-il innovant ?

Michaël Solal : Nous sommes un cabinet de santé pour les praticiens libéraux.  Notre particularité c’est la totale liberté dont bénéficie le praticien. Nous n’avons pas de plateau technique. Nous sommes un lieu où les praticiens viennent faire des consultations avec leurs patients pour des actes légers. Nous fournissons l’ensemble des instruments dont ils ont besoin. Nous voulons aussi nous inscrire dans une logique d’accélérateur. Un praticien va venir, il va avoir des contacts, monter des projets. Nous allons alors les aider à monter leur projet, avec des chefs de projet médical qui vont aider à mettre en place un protocole ou à organiser un staff. Cela n’existe pas ailleurs. En général c’est géré dans une clinique et sous le giron de celle-ci. Ici on donne le pouvoir au praticien.

Quel serait l’atout pour un médecin de s’installer chez Well place plutôt qu’ailleurs ?  

Mihane Nayeri : C’est la question que je m’étais posée avant de m’installer car il existe déjà pas mal de cabinets et de maisons médicales pour s’installer en libéral. L’avantage que j’y ai vue est le côté communautaire. Dans les cabinets libéraux, les praticiens travaillent côte à côte mais pas ensemble. L’intérêt du concept c’est aussi les espaces communs, pour prendre un café ensemble ou déjeuner. C’est sympathique et séduisant quand on s’installe. Et bien sûr, si un patient a besoin d’aller voir un confrère, il peut y aller directement après la consultation.

well place

Depuis combien de temps existe Well place ?

Michaël Solal : Après un an de conception avec plus de 200 ateliers en collaboration avec les praticiens pour comprendre quels étaient leurs besoins et construire ce projet main dans la main, nous avons ouvert notre premier espace Well place à Marseille le 12 septembre. Nous avons 38 cabinets où peuvent exercer en même temps 20 spécialités médicale, paramédicale et thérapeutique. Nous sommes dans une optique d’avoir une offre complète pluridisciplinaire pour nos patients.

Combien de médecins ont adhéré au concept pour l’instant ?

Michaël Solal : Nous avons une dizaine de praticiens. Nous avons de nombreuses spécialités : des chirurgiens, des médecins généralistes, des neurologues, des orthopédistes, des neurochirurgiens, des diététiciens. Nous sommes sur des spécialités très variées et complémentaires.

Combien ça coûte pour le médecin ?

Michaël Solal :  C’est vraiment au cas par cas, le médecin nous donne le nombre de vacations qu’il souhaite effectuer, sa spécialité et le niveau d’équipement dont il a besoin. Tout ceci permet de calculer le tarif.  Je parle bien de tarif et pas de loyer. Il n’y a pas d’engagement, c’est une mise à disposition de matériel. Un praticien qui s’installe chez nous, peut partir quand il le souhaite.  C’est un modèle à la Netflix ou Spotify. Les vacations peuvent être annulées 30 jours à l’avance. Si un praticien part en vacances tout le mois d’août, il n’aura rien à payer ce mois-là. Cela permet une grande flexibilité pour le médecin. Même s’il y a une différence entre un psychiatre et un chirurgien, avec un besoin de matériel très différent, nous essayons de faire en sorte que le praticien ne paye pas plus cher que s’il s’installe dans un cabinet en ville.

Vous vous y retrouvez plus financièrement que si vous aviez ouvert votre cabinet ?

Mihane Nayeri : Ce n’est pas la même vision. Quand on a son propre cabinet on doit investir dans le matériel. Ici nous ne sommes pas dans notre propre cabinet donc nous sommes moins sur la rentabilité.

Nous sommes à une époque où nous sommes prêts à payer pour certains services. Je préfère avoir tout à disposition et certains services plutôt que la rentabilité à tout prix.

Pensez-vous qu’il y aura une fidélisation de la patientèle ?

Mihane Nayeri : Oui pourquoi pas ? Des médecins généralistes feront des consultations régulières. L’idée est de rester le plus longtemps possible. Il n’y a pas aucune raison que les patients ne se fidélisent pas.

Quels est votre objectif à long terme, aider à l’installation dans les déserts médicaux ?

Michaël Solal :  On ne veut pas forcément pallier aux déserts médicaux mais à minima pallier aux zones en carence. Aujourd’hui on est dans le 10e à Marseille, il y a de moins en moins de médecins dans cette zone. À terme, nous aimerions nous installer dans les grandes agglomérations de France là où il manque de médecins. Comme Milhane le faisait remarquer il y a un esprit de communauté et une ambiance de travail. Nous voulons créer la première communauté de France où les praticiens viennent bosser main dans la main et peuvent se parler d’un bout à l’autre de la France. Pour nous c’est la clé. Ils n'iront donc pas dans le quartier le plus huppé de la ville mais, ici, car ils sont super bien dans leur cabinet.  

 

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