L’Isni demande l’abrogation du décompte du temps de travail en demi-journées

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L'intersyndicale nationale des internes, en plein mois d'août, prépare la rentrée sociale de septembre, en adressant sa carte postale revendicative au Premier ministre Jean Castex. 

L’Isni demande l’abrogation du décompte du temps de travail en demi-journées

L’intersyndicale nationale des internes (Isni) prépare déjà la rentrée sociale. Dans une publication disponible sur son site, l’Isni revient à la charge au sujet du temps de travail des internes. En effet, comme le stipule les article R. 6153-2, II et III du code de santé publique, le temps de travail des internes est décompté en demi-journées de travail. Ce qui a pour conséquence de discriminer certains internes vis-à-vis d’autres.
Pour les internes en temps postés qui ont la chance de bénéficier d’une relève par une équipe de garde, le décompte en demi-journée de travail permet de terminer la journée de travail aux alentours des 18 heures, rappelle l'Isni,.
En revanche, pour ceux qui ne bénéficient pas de cette relève, les demi-journées s’allongent et peuvent comporter jusqu’à 8 ou 9 heures, pour se terminer, pour certains internes, entre 20 et 22 heures. Autre souci : personne n’a jamais déterminé le nombre d’heures que doit comporter une demi-journée hospitalière. « Nous avons pu constater que ce système ne permet pas de garantir un temps de travail hebdomadaire maximum de 48h comme le prévoit le droit français et européen », relève l’Isni. 

Pour expliquer ses doléances au Premier ministre Jean Castex, l’Isni lui a fait parvenir un argumentaire rédigé par l’avocat du syndicat d’internes. Et lui fixe, en termes feutrés, un ultimatum : il a deux mois pour se prononcer sur cette demande d’abrogation du décompte du temps de travail des internes en demi-journées. « S’il refuse de le faire, ou décline notre demande, nous n’aurons d’autre choix que de nous pourvoir devant le Conseil d’État afin qu’il examine notre requête », conclut l’Isni. 
 

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