Mathilde Renker a 26 ans. Elle vient d’être élue présidente de l’ISNAR-IMG. Interne à Nancy, elle y a également fait son externat. Derrière ses études de médecine, une motivation : « Je voulais être utile à quelqu’un, aider les gens et j’aime tout ce qui touche aux sciences », poursuit l’interne. Et concernant la médecine générale, c’est naturellement qu’elle s’est tournée vers cette spé : « c’est magnifique, on est au plus proche de la population et c’est très intéressant, car la prise en charge est globale ».
Mathilde Renker est actuellement en stage aux urgences à Sarreguemines. « J’ai la chance d’avoir un stage très formateur, on est considéré comme des internes en formation, c’est dommage que ce ne soit pas partout pareil ».
Et c’est justement la situation difficile que peuvent rencontrer les internes et étudiants qui l’a poussée à s’intéresser au syndicalisme. « J’ai commencé rapidement à m’intéresser à ces différents sujets, c’est nécessaire car il y a beaucoup de problèmes en tant qu’étudiants, externes, internes. Cela permet d’avoir une vision plus globale de ce qu’on nous demande, on peut interagir pour avoir un effet sur notre formation, notre qualité de vie, il faut porter la voix des étudiants, c’est important d’avoir une représentation ».
Son engagement syndical s’est dessiné naturellement et assez vite dans son cursus. « J’ai commencé l’engagement étudiant à partir de la 2ème année de médecine, en étant représentante de promo avec l’ANEMF, puis j’ai été au conseil de surveillance entre 2017 et 2018. J’ai ensuite intégré le syndicat local RAOUL-IMG, puis j’ai été chargée de mission formation au sein de l’ISNAR IMG », se rappelle Mathilde Renker.
Aujourd’hui à la tête de l’ISNAR-IMG, les objectifs sont nombreux. « On va s’inscrire dans ce qui a été commencé par Morgan Caillault. Nous allons suivre l’ensemble des dossiers en cours mais donner un axe important à l’écologie, la santé environnementale et le développement durable. Il faut une prise de conscience écolo qui se fait de plus en plus, en tant que futurs professionnels de santé on va devoir réfléchir pour limiter l’impact environnemental. Nous avons établi une charte et un guide sur ce sujet qui permettent de donner des pistes pour un cabinet plus écolo. Nous voulons faire beaucoup de sensibilisation pour les étudiants, pour opter pour une prescription adaptée, commencer dès la base. C’est quelque chose d’incontournable qui doit rentrer dans la formation. »
C’est donc une vaste mission qui s’annonce. Comment concilier son travail d’interne et son engagement syndical ? « En médecine, cela peut être compliqué, on n’a pas toujours le temps, mais cela mérite de le prendre. Je serais stupide de ne pas avoir peur, c’est une masse de travail conséquente mais c’est important, on est sollicités sur beaucoup de sujets, c’est galvanisant. »