Le Collectif santé en danger met en place un modus vivendi avec les syndicats

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Organisation en antennes régionales, structuration en association, rencontres politiques... Le Collectif Santé en danger, qui compte maintenant 136 000 membres, a aussi décidé de clarifier ses relations avec les syndicats. 

Le Collectif santé en danger met en place un modus vivendi avec les syndicats

Malgré les polémiques, (ici et ici) le Collectif santé en danger va de l’avant. Dénombrant désormais plus de 136 000 membres, le Collectif santé en danger se structure en antennes régionales (une première antenne Ile de France est visible sur Facebook) . Le Collectif, poursuivant cet effort d’organisation, travaille actuellement sur ses statuts qui devraient lui permettre de se constituer en association 1901.
Surtout, il a décidé de clarifier ses positions vis-à-vis des syndicats, après que des reproches lui ont été faits par divers professionnels de santé ou structures, telle l’association nationale des étudiants sages-femmes (Anesf), qui a publié un communiqué pour se désolidariser du Collectif santé en danger. Plutôt rude, le communiqué dénonce « une absence de dialogue démocratique » au sein du Collectif Santé en danger (SED), « une organisation opaque, mené par un leader se montrant agressif ». Le président de SED le Dr Arnaud Chiche l’a contacté depuis, comme le rapporte « La Veille des acteurs de la santé » : « En ce qui concerne l‘ANESF, j’ai bien eu sa présidente en ligne. Cette dernière m’a expliqué penser que je n’avais pas, ni compris, ni intégré, les revendications exposées par son association. Or j’avais besoin d’un peu de temps et je n’ai pas, dans cet intervalle, hésité à publier le témoignage de sages-femmes ou d’étudiant.es sages-femmes sur le mur du collectif. Elle s’est sentie dépossédée de sa mission, d’où sa décision, que je respecte. Cela dit, elle ne m’empêchera pas de porter la voix de celles ou de ceux qui se rassemblent autour du collectif pour exprimer des besoins. Je tiendrai ma parole. »

Réunion avec les syndicats 

Dans le même souci de clarification, le 3 septembre dernier, Arnaud Chiche a organisé une réunion avec des syndicats proches de SED, pour établir ensemble un modus vivendi. Étaient présents lors de cette réunion « Anaïs David, Membre du conseil d’administration de l’ONSSF (Organisation nationale syndicale des sages-femmes) ; Le Docteur Anne Geffroy-Wernet, Présidente du SNPHARE (Syndicat national des praticiens hospitaliers en anesthésie-réanimation élargi) ; Le Docteur Emmanuel Loeb, Président de Jeunes Médecins ; Le Docteur Christophe Prudhomme, CGT Santé et porte-parole de l’AMUF (Association des médecins urgentistes de France) ; Katia Reynolds, Présidente de l’ANDPP (Alliance nationale des pédicures-podologues) et enfin Ghislaine Sicre, Présidente de Convergence infirmière ». 

Les syndicats et le SED ont trouvé un terrain d’entente sur plusieurs points : « Création d’une charte afin de décrire leurs objectifs communs ; Mise en place d’une communication unifiée ; Définition des revendications  ; Planification d’actions communes. » Pour rappel, le Collectif SED demande la réouverture rapide des négociations du Ségur, la prise en compte de toutes les revendications des personnels hospitaliers, soignants et médecins, libéraux comme hospitaliers, « une meilleure prise en compte des réalités de terrain, une meilleure reconnaissance et valorisation de toutes les professions de santé, une prise en compte uniforme de la pénibilité de la permanence des soins, hospitalière et de ville »

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