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« Il est temps d’en finir avec la rigueur, avec les vieilles recettes libérales, et avec ces politiciens qui, sous prétexte de responsabilité et de guerre, nous entraînent vers plus de précarité et d’individualisme », dénonce le communiqué publié le 11 août.
Le plan budgétaire présenté par le gouvernement est qualifié de dévastateur pour la santé publique. SUD Santé pointe du doigt des coupes massives dans les dépenses sociales, une privatisation progressive des services publics essentiels, une stagnation des salaires combinée à une hausse insoutenable des taxes, une réduction des effectifs dans la fonction publique et la remise en cause de protections sociales acquises de longue date.
Pour le secteur hospitalier, le syndicat parle de « la petite mort de la Sécurité sociale », en évoquant des moyens en baisse pour des hôpitaux déjà saturés, de nouvelles coupes budgétaires mettant en péril la qualité des soins, des suppressions de postes et une privatisation rampante qui compromettrait l’accès aux soins pour toutes et tous.
Une attaque frontale
Face à ce qu’il considère comme une attaque frontale contre « notre bien commun », le syndicat SUD Santé réclame la fin des projets de loi de financement de la Sécurité sociale au profit d’une loi de programmation pluriannuelle pour la santé, l’augmentation des salaires dans la fonction publique hospitalière, la stagiairisation des contractuels, l’augmentation des effectifs ainsi qu’une véritable politique d’attractivité et un changement de gouvernance à l’hôpital.
« Nous ne pouvons pas laisser passer ce budget injuste qui organise la paupérisation et fait les poches d’une grande partie de la population au profit des plus riches et des multinationales », avertit le syndicat, en ajoutant qu’il assombrit l’avenir de la jeunesse.
Au-delà des hospitaliers, SUD Santé appelle l’ensemble des catégories sociales à rejoindre la mobilisation, qu’il s’agisse des salariés du public et du privé, des retraités, des chômeurs, des étudiants ou encore des artisans.
L’organisation syndicale prévient : « Face à cette politique d’austérité, une seule et même réponse : grève générale ! ». À la veille de la rentrée, les prochains jours diront si cet appel massif se transforme en un mouvement national capable de faire reculer le gouvernement.
Avec AFP