La Haute Autorité de la Santé : Un calendrier vaccinal en « 5 phases » !

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Cinq phases progressives. C’est le calendrier vaccinal préconisé ce lundi 30 novembre par la Haute Autorité de la Santé (HAS). Une campagne de vaccination qui devrait débuter par les personnes âgées vivant en EHPAD et se poursuivre au-delà de l’été 2021. Autant savoir à quoi se préparer pour les consultations...

La Haute Autorité de la Santé : Un calendrier vaccinal en « 5 phases » !

Attendus comme le messie, les premiers vaccins contre le Covid-19 devraient arriver en France dès le mois de décembre 2020. Une arrivée en fanfare qui devrait se faire au compte-goutte.  Alors que la stratégie vaccinale du gouvernement devrait être présentée cette semaine, la HAS a donc indiqué, ce lundi 30 novembre, ses recommandations de priorisation des « publics cibles » dans un communiqué diffusé sur son site. Au programme ? Un planning vaccinal « préliminaire » qui devrait s’articuler en « 5 phases progressives ». À noter que le passage d’une phase à l’autre se fera en fonction de la disponibilité des doses... un point important...
 
PHASE 1 : Les résidents en EHPAD... et leur professionnels de santé
 
La HAS recommande ainsi de débuter le bal des vaccinations par les personnes âgées vivant en collectivité, comme en EHPAD ou au sein des unités hospitalières de soin de longue durée. Une ouverture de danse avec laquelle devra se coordonner la vaccination des professionnels de santé exerçant auprès de ce public fragile dans la limite des doses disponibles.  « Un tiers des décès en France sont survenus dans des Ehpad. Cette priorisation nous semble donc incontournable », explique la HAS. En tout, il s’agit ainsi de vacciner près d’un million de personnes.
 
PHASE 2 : Les personnes âgées... puis tous les professionnels de santé de > 50ans
 
La seconde phase, elle, sera elle-même progressive. « Dès lors qu'un nombre plus important de doses sera disponible - la HAS recommande de vacciner les personnes ayant plus de 75 ans, puis les personnes de 65 à 74 ans ayant une comorbidité, puis les autres personnes de 65-74 ans », a indiqué l’Institution. Une salve de vaccinations qui sera suivie par celle des professionnels des secteurs de la santé et du médico-social eux-mêmes âgés de plus de 50 ans. Un vaste public cible qui représente quinze millions de personnes.  
 
PHASE 3 : Les publics à risque... et le reste des professionnels de santé
 
Dans un troisième temps, ce sera au tour des personnes à risque du fait de leur âge (50-65 ans) ou de leurs comorbidités de poursuivre la danse. « Les professionnels des secteurs de la santé et du médico-social non vaccinés antérieurement » auront, à leur tour, droit à leur dose. Une phase cruciale qui s’accompagne également de la vaccination des « opérateurs/professionnels des secteurs « essentiels » ». A noter que la HAS n’a pas souhaité définir ce qu’elle considérait comme « secteurs essentiels ». Une tâche qu’elle laisse au gouvernement.
 
PHASE 4 : Les personnes vulnérables
 
La phase 4, elle, s’articule autour des personnes vulnérables et précaires. La HAS recommande ainsi de vacciner les sans domicile fixe, les personnes vivant en collectivités (foyers, prisons, établissements psychiatriques) et également les professionnels en charge de ces publics comme les travailleurs sociaux. Une étape à laquelle il faut ajouter « les personnes vivant dans des hébergements confinés ou travaillant dans des lieux clos favorisant l’acquisition de l’infection ». Pour y voir un peu plus clair, cet avis inclut, par exemple, les ouvriers du bâtiment et les personnes travaillant dans les abattoirs.
 
PHASE 5 : Le reste de la population âgée de plus de 18 ans

Ce sera le reste de la population âgée de 18 ans et plus, sans comorbidité, qui fermera la danse. L’idée ? Les vacciner afin qu’ils ne soient plus les vecteurs de propagation de l’épidémie. Une dernière salve qui devrait se dérouler après l’été 2021.
 
Au travers de l’organisation de ce planning des vaccinnations, la Haute Autorité de la Santé espère diminuer les hospitalisations et les décès tout en préservant notre système de santé. En marge de ces annonces, la HAS a également souhaité rappeler son attachement au principe de vaccination volontaire, et non contrainte. Un rappel qui compte dans cette période tumultueuse...
 

Les défis logistiques de la campagne vaccinale
 
Un planning, c’est bien mais encore faut-il que les moyens logistiques suivent ! Depuis l’annonce de l’arrivée imminente des campagnes de vaccinations, les secteurs des transports tentent de s’y préparer. « 2021 va être un véritable défi pour la chaîne logistique », a confié au Monde l’Association internationale du transport aérien (IATA). De l’acheminent des doses depuis l’étranger à leur stockage, les défis sont nombreux. À commencer par le volume considérable et jamais vu auquel les acteurs du transport s’attendent. « L’ampleur potentielle des livraisons est énorme. Une simple dose à 7,8 milliards de personnes suffirait à remplir 8000 avions-cargos de type 747 », prévenait en septembre IATA, tandis que d’autres organismes, comme DHL, mettait en avant un chiffre de 15 000 avions. Autre défi de taille : la conservation parfois hors-norme de certains vaccins. Habituellement, les vaccins doivent être transportés entre 2° et 8°. Or, les vaccins à ARN Messager, comme celui de Pfizer ou celui de Moderna, doivent respectivement être conservés à -70° et -20°. Une donne à laquelle il faut ajouter la frilosité des Français à se faire vacciner. Selon un sondage IFOP, 59 % Français envisageraient de passer outre. 
 

 

 

Source:

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3221237/fr/vaccins-covid-19-quelle-strategie-de-priorisation-a-l-initiation-de-la-campagne

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