Dans l’objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, 7 domaines d’action ont été actés : les soins, la chaîne d’approvisionnement, les transports, l’innovation, la construction de nouveaux bâtiments;, la consommation d’énergie (chauffage, éclairage), et un changement de pratiques. En se basant sur la règle des 5 R (réduire, réutiliser, reconditionner, renouveler, recycler), le NHS a mis en place des actions concrètes comme la récupération de béquilles et de déambulateurs, la réduction du nombre de gants utilisés ou encore le réemploi de certains outils après, bien entendu, une nouvelle stérilisation.
D’autres pistes ont été étudiées pour la consommation d’énergie. À terme, les autorités entendent éliminer les chaudières à gaz et au charbon, puis passer à des éclairages 100 % LED. Des panneaux solaires vont aussi être installés sur l’ensemble des bâtiments, ce qui permettra de réduire de 1,6 % l’empreinte carbone. En outre, depuis avril 2021, le NHS tente de n’acheter que de l’énergie 100 % renouvelable et des véhicules électriques. À cela s’ajoutent des politiques d’incitation envers les employés pour l’utilisation de transports moins polluants.
Autre axe de réflexion : l’empreinte carbone des fournisseurs. Grâce à son poids économique non négligeable, le NHS a ajouté dans ses appels d'offres pour les hôpitaux une prise en compte de la neutralité carbone. Cela concerne aussi bien les services de restauration, où vont désormais être privilégiés des aliments plus sains et locaux, que l’approvisionnement en médicaments ou en matériel médical. « Plus de 1,4 % des émissions de la chaîne d’approvisionnement sont dues à des appareils à usage unique, dont certains pourraient être remis à neuf et réutilisés, ce qui permettrait au NHS d’économiser du carbone et de l’argent », peut-on lire dans le rapport « Delivering a "Net Zero" National Health Service » publié en 2022.
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Quant aux médicaments, ils représentent 25 % du bilan carbone de NHS. Dans le détail, le transport et la fabrication représentent à eux seuls 20 %, les gaz anesthésiques 2 % et les inhalateurs, 3 %. « Les gaz anesthésiques utilisés en chirurgie, comme le desflurane, ont une empreinte carbone particulièrement élevée, les émissions d'une bouteille étant équivalentes à celles de la combustion de 440 kg de charbon, continue le rapport. Cependant, des alternatives à faible émission de carbone existent et sont cliniquement appropriées dans une grande variété de contextes. » Enfin, pour réduire son empreinte carbone, le système de soins britannique entend favoriser la prévention et les dépistages précoces.