Camille Clerc : le crayon relié au stéthoscope

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Interne en médecine générale, Camille Clerc, 28 ans, a récemment lancé son entreprise d’illustrations. Une activité complémentaire qui lui permet de s’épanouir à la fois sur le plan personnel et professionnel.

Camille Clerc : le crayon relié au stéthoscope

Une fin d’internat, et une passion renouvelée. À 28 ans, Camille Clerc, spécialisée en médecine générale, vient de lancer une entreprise d’illustrations en parallèle de sa carrière de médecine. « J’ai commencé à vendre mes illustrations et déclaré mon entreprise en décembre 2020. Ça marche plutôt bien », se félicite celle qui officie aux Antilles.

C’est depuis « toute petite » que cette jeune femme de 28 ans entretient cette passion. « J’ai toujours voulu faire des études d’art, et je n’ai pas eu le courage de le faire… », confie-t-elle. Inspirée par la rencontre de parents d’amis médecins, cette Marseillaise d’origine se tourne pourtant vers la médecine. « C’était plus sécurisant pour moi, et j’avais envie de faire quelque chose d’utile ». Convaincue qu’elle parviendrait à allier études et passion, l’interne déchante pourtant rapidement. « À cette époque-là, je ne mesurais pas l’ampleur du sacrifice. Les études de médecine, c’est hyper prenant. J’ai arrêté de dessiner pendant dix ans », livre-t-elle.

Un choix qu’elle ne regrette pourtant pas. « Malgré le lancement de mon entreprise, j’ai l’intention d’exercer. J’aime ce que je fais. J’adore être au cabinet avec les patients », confie-t-elle. Une vocation qu’elle souhaite pourtant désormais lier à sa passion. « Le déclic principal a été en sixième année lorsque j’ai choisi la médecine générale en me disant que je voulais à la fois exercer et être plus libre de mon temps », livre-t-elle. « À ce moment-là, j’ai également choisi de partir aux Antilles car j’avais besoin de déconnecter, de sortir de ma zone de confort, de me libérer du stress d’un gros CHU », ajoute celle qui voit dans le dessin une manière de s’épanouir sur le plan personnel.

Suite au lancement de son entreprise, Camille a d’ailleurs été surprise de l’accueil qui lui a été réservé par ses co-internes. « Je ne m’attendais pas à autant de retours positifs de leur part. J’avais peur du regard des autres. À la place, j’ai eu plein d’encouragements », explique celle qui évite pourtant d’évoquer le sujet dans son milieu professionnel. « Je n’en parle pas à l’hôpital. Mes maîtres de stage ne sont pas au courant. J’ai peur qu’il pense que je me désengage de la médecine », livre-t-elle. Une crainte qui ne l’empêche pas de penser que sa passion n’est pas un frein au « bon exercice de la médecine ». « Être épanouie sur le plan personnel me permet d’être encore plus présente lorsque je suis avec mes patients », confie-t-elle. Cela, même si elle est régulièrement contrainte de se lever à six heures du matin pour poster ses commandes avant d’aller travailler. « Je considère toujours comme un passe-temps même si au fond de mois je sais que c’est du travail quand même. »

Ses crayons de nouveau en main, Camille Clerc est bien décidée à ne plus les lâcher. « J’aimerais pouvoir allier les deux en travaillant à faire de la médecine libérale et en partageant ce que je fais. J’ai plein de projets, notamment en peinture ».

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