Branchet publie sa cartographie des risques opératoires 2023 : les soft skills et les femmes d’abord !

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L’assureur de plus de 7 000 praticiens du plateau technique lourd, Branchet, a présenté ce 26 septembre, sa cartographie des risques opératoires, par la voix de son DG, Philippe Auzimour. En bref, la fréquence des mises en cause baisse mais le montant des indemnités augmente. Et si les compétences techniques sont moins mises en cause, c’est désormais les soft skills qui pèchent, sauf pour les femmes, les chiffres parlent. Explications

Branchet publie sa cartographie des risques opératoires 2023 : les soft skills et les femmes d’abord !

Philippe Auzimour, DG de Branchet.

© DR.

Globalement il y a moins de sinistres, moins de chirurgiens, d’anesthésistes mis en cause dans des réclamations. Pour parler chiffre, nous sommes sur un sinistre tous les quatre ans par praticien aujourd’hui contre un sinistre tous les trois ans en 2021. Ce qui représente une baisse de fréquence des sinistres moyenne de 25%. Et si pour l’année 2019, on pouvait penser à un effet Covid, avec une baisse du nombre d’interventions, la baisse se confirme sur les années suivantes.

Oui, mais il y a un gros mais : moins de sinistres mais une augmentation globale des coûts de sinistre, et une augmentation des réclamations survenues dans les 5 ans après la résiliation des contrats (en cas de départ à la retraite, ou de changement d’activité, par exemple).
Les réclamations estimées à plus d’un million d’euros augmentent de 33% depuis 2018 et près de 1% des dossiers sont clos à plus de 500 000€. Et le contexte inflationniste n’explique pas tout.
 

La chirurgie du rachis est la plus source de réclamations

Quelles sont donc les spécialités les plus mises en cause ? Les plus à l’origine de litiges ? Voilà le tiercé de tête :

-Neurochirurgie et chirurgie du rachis (une mise en cause tous les un an et 10 mois)

-Chirurgie orthopédique (une mise en cause tous les 2 ans et 3 mois)

-Chirurgie bariatrique (une mise en cause tous les 2 ans et 10 mois)

Autre donnée vraiment parlante, ce sont souvent les mêmes chirurgiens qui sont mis en cause. 5% des médecins assurés dépensent 75% des montants en sinistre, et 10% des médecins sont à l’origine de 50% des réclamations.

Et cela n’est pas si étonnant qu’on en sait que 80% des événements indésirables graves sont imputables aux « soft skills » et non pas aux compétences techniques. Donc on parle là plutôt de défaut de communication entre professionnels de santé et patients, donc de caractères et de personnalités de certains médecins. Car dans les mises en cause, l’information délivrée au patient, même si elle progresse, n’est pas pour autant jugée satisfaisante et ça dans l’ensemble des spécialités.

Pour se saisir de ce problème, Branchet a mis en place des suivis et des coachings pour ses assurés impliqués dont les résultats sont encourageants. Les coachings ont clairement permis de baisser la fréquence des sinistres des praticiens concernés

Souvent le premier sinistre survient 7 ans après l’inscription du médecin et c’est entre 45 et 55 ans que les réclamations sont les plus nombreuses, ceci s’explique notamment par la plus grande fréquence d’interventions à ces âges et des opérations souvent plus complexes.

https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/lagence-tous-risques-et-la-relation-avec-nos-patients

Mais bonne nouvelle les femmes (de plus en plus nombreuses en chirurgie) sont 43% moins concernées par les sinistres que les hommes. La femme l’avenir de la chirurgie ?

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