Assistante/CCA et grossesse : l'égalité bientôt rétablie ?

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Le droit au surnombre des assistantes pourrait être reconnu en novembre prochain

Assistante/CCA et grossesse : l'égalité bientôt rétablie ?

Être enceinte pendant son assistanat ? Pouquoi pas, la protection sociale étant plutôt correcte, et identique à celle des CCA. Le seul risque, c'est l'invalidation de son assistanat, qui dépend du bon vouloir de notre chef ou du directeur de l'hôpital. Car, comme nous l'avions évoqué, le congé maternité n'est pas inclus dans le décompte des 2 ans nécessaires à l'acquisition du statut. Ainsi le surnombre, bien utile pour rattraper le temps (perdu ?) en congé maternité, apparaît comme la solution ad hoc. Tellement ad hoc qu'elle n'est pas autorisée aux assistantes des hôpitaux. Tandis que les CCA, elles, y ont droit.

CCA/assistant des hôpitaux : pour l'égalité des droits

Mais, ouf, certains y avaient pensé avant nous. C'est le cas de l'INSCCA (Inter Syndicat National des Chefs de Clinique Assistants des Hôpitaux de Ville de Faculté), qui se bat depuis 4-5 ans sur l'égalité des droits entre assistant des hôpitaux et CCA. L'une de leurs offensives est le droit au surnombre des assistants, après un congé maternité voire un congé paternité. Fort de longues négociations avec la DGOS (Direction générale de l’offre de soins), l'INSCCA est aujourd'hui proche de son but :  "la DGOS a enfin fait passer le mot aux différents hôpitaux, mais le décret d'application est toujours en attente!" explique le Dr Nicolas Koutlidis, urologue à Dijon, et VP de l'INSCCA.

La carrière des femmes entre les mains de qui ?

La balle est aujourd'hui dans le camp des autorités. Optimiste, Nicolas Koutlidis espère l'application du droit au surnombre, aux assistants comme aux CCA, au 1er novembre 2014. Cette décision permettrait d'uniformiser les pratiques, encore trop disparates d'un hôpital à l'autre. Car à ce jour, c'est le bidouillage en interne, soumis au bon désir de la direction, qui fait loi : surnombre, prolongation d'un an, refus de prolonger..."Certains CHU, comme celui de Dijon, sont plus compréhensifs. Mais dans les petits hôpitaux, c'est plus problématique" souligne Nicolas Koutlidis. La féminisation de la profession étant déjà bien engagée, il serait temps de corriger ce défaut. Aussi dérisoire - pourrait-on dire - qu'il peut déstabiliser toute une carrière. 

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Publié par AP

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